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Portrait

Voix et les couleurs d’une âme libre

6 mars 2025, 17:30

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Voix et les couleurs d’une âme libre

■ Roselyne Désiré, de son nom d’artiste Rozzy, sera une des artistes de l’événement «In Colourful Liberty» à «Aanari Hotel and Spa», le 23 mars.

Si la voix de Roselyne Désiré berce les ondes de la radio nationale, son âme, elle, danse sur la toile. Très connue comme animatrice à la radio, elle se dévoile aussi sous un autre jour : celui de Rozzy, artiste peintre. Un nom qu’elle a choisi avec tendresse, en écho à ceux qui l’appellent affectueusement Rosie. Parce que son art, dit-elle, passe avant tout. Parce qu’il est plus vaste qu’un simple nom, plus intime qu’une signature.

Rozzy n’a pas toujours su qu’elle était faite pour la peinture. Ou peut-être le savaitelle mais l’avait mis de côté, comme on cache un trésor sans le savoir. Et puis un jour, elle s’est arrêtée. Elle a pris le temps d’écouter ce que son cœur murmurait. C’était la peinture qui l’appelait. Alors, en 2011, elle a osé franchir le pas et s’est formée auprès de l’artiste française Anne Delplace. Un choix qui va résumer à une révélation de taille. «J’ai tellement aimé que je suis restée six ans dans son atelier», raconte-t-elle. Là, elle a appris la lumière, l’ombre, la texture. Elle a compris comment traduire une émotion en une couleur, un frisson en un trait de pinceau.

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Pour Rozzy, peindre, c’est plus qu’une passion ; c’est une introspection. «C’est un moyen d’expression mais aussi une exploration intérieure. Une forme de méditation», confie-t-elle. Chaque toile est un voyage, une rencontre avec soimême, une porte ouverte vers des émotions qu’on n’ose parfois pas dire. Son inspiration, elle la puise dans la nature, dans la beauté brute de son île. Elle aime aussi les visages, ces univers à eux seuls. Elle joue avec l’acrylique, l’aquarelle, le mixed media et surtout, avec la lumière. Car, pour elle, il n’y a pas de limites, juste une envie constante d’explorer.

L’intimité dévoilée

Exposer son art, c’est se mettre à nu. La première fois, en 2016, c’était pour le Salon d’été de la National Art Gallery. Aux côtés de grands noms comme Jean-Yves L’Onflé, Dev Chooramun et Sylvio De Lapeyre, elle a osé montrer son univers au monde. «Une exposition, c’est une ouverture. C’est partager une partie de soi», dit-elle. Et puis, il y a eu ce moment inoubliable : la vente de son premier tableau qui a été une reconnaissance remplie d’une émotion forte. «On se dit que notre art touche quelqu’un, que ce qu’on a ressenti en peignant a trouvé un écho chez l’autre.» Un moment qu’elle n’est pas près d’oublier. Aujourd’hui, elle a appris à se détacher de ses œuvres. Elles vivent ailleurs, portent des fragments d’elle dans d’autres foyers.

Une nouvelle aventure : «In Colourful Liberty»

Rozzy sera bientôt l’une des artistes d’In Colourful Liberty, une exposition collective qui marque aussi une nouvelle plateforme nommée Airwind Art par Erwine Angeline à l’Aanari Hotel and Spa, à Flic-en-Flac. Du 23 mars au 6 avril, elle partagera cet espace avec Daniella Eole, Erwin Angeline, Romain Govind, Rachel Lo Hun et Amédéo Brelu Brelu. Un rendez-vous où la liberté s’exprimera en couleurs, en formes, en émotions.

Et après ? Peut-être une exposition solo. Peut-être juste continuer à peindre, par passion, sans pression. Parce que l’art n’a pas de but si ce n’est celui de faire vibrer, de raconter, d’exister autrement. Rozzy, c’est cette voix qui vous accompagne à la radio. Mais ce sont aussi ces couleurs vibrantes sur la toile, ces émotions figées dans le temps, ces instants de lumière qu’elle capture pour mieux les partager. Une artiste de l’ombre et de la lumière, une âme qui danse entre les ondes et les pinceaux, libre, intensément vivante. Ce qu’elle aimerait faire plus tard… «Juste peindre, continuer de peindre…»

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