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Virram Deeloosing Ramsaha : Le parcours d’un escroc multirécidiviste
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Virram Deeloosing Ramsaha : Le parcours d’un escroc multirécidiviste

■ Virram Deeloosing Ramsaha est l’un des escrocs les plus notoires de ces deux dernières décennies à Maurice.
Virram Deeloosing Ramsaha, également connu sous le nom de Keshav, est un individu au passé judiciaire aussi long que varié. Né le 11 avril 1977 et domicilié à Quatre-Bornes, il s’est illustré pendant plus de deux décennies dans le monde de la délinquance, en particulier dans les affaires d’escroquerie, de vol, de fraude et de détournement de fonds.
Son casier judiciaire débute en 2004, avec une première condamnation pour détournement de biens à Port-Louis, où il avait illégalement acquis un téléphone portable. Cette condamnation ne sera que le prélude d’une série ininterrompue d’infractions. En 2007, à Moka, il est reconnu coupable de vol pour avoir dérobé un téléphone d’une valeur de Rs 8 500 dans un véhicule. Puis, en 2008, c’est au tribunal de Flacq qu’il est sanctionné pour trouble à l’ordre public. Plus tard la même année, il est impliqué dans une affaire de menaces verbales et d’intimidation criminelle à l’encontre d’une femme. Le tribunal lui impose alors une caution et une obligation de bonne conduite.
L’année 2010 marque un tournant avec une première peine de prison ferme : cinq jours pour détournement de fonds via une fraude dans un centre commercial. Suivront des années où les condamnations s’enchaînent, dont en 2011, avec des affaires d’escroquerie dans les juridictions de Pamplemousses et de Curepipe, et devant la cour intermédiaire. Il y est reconnu coupable d’avoir utilisé de fausses promesses d’emploi pour soutirer de l’argent, recevant des peines allant de trois mois à trois ans d’emprisonnement. Un épisode marquant remonte à décembre 2009 lorsqu’il soutire Rs 17 000 à une victime sous prétexte d’un emploi au ministère de la Santé, avant de revenir chez elle pour voler ses bijoux. En 2013, il récidive avec des vols simples et avec effraction, écopant de deux semaines à un mois de prison.
Après une période de relative discrétion, Virram Deeloosing Ramsaha refait surface en 2023, à l’âge de 40 ans, avec une série de nouvelles escroqueries. Se faisant passer tour à tour pour un gérant de supermarché, un chef d’entreprise, un courtier ou même un traiteur, il abuse de la crédulité de ses victimes et multiplie les rôles fictifs pour mieux les duper. L’une de ses combines les plus élaborées implique l’ouverture d’un commerce fictif, le Virram Self Service, où il escroque Rs 400 000 à un fournisseur de viande sur la base de chèques sans provision. En septembre 2024, après plus de deux ans de cavale, Virram Deeloosing Ramsaha est finalement arrêté à Yemen, Rivière-Noire. Il était recherché pour une série de paiements frauduleux effectués à l’aide d’un carnet de chèques volé pour des montants totalisant plusieurs centaines de milliers de roupies. Son dernier acte connu : l’achat frauduleux de 600 litres d’huile de cuisine et 50 sacs de riz Basmati, réglés par un chèque sans provision de Rs 113 650.
Derrière ses manigances se cache un habile manipulateur, capable de se fondre dans différents rôles pour mieux piéger ses victimes. Un enquêteur le résume ainsi : «Il a l’art et la manière de berner les gens.» Aujourd’hui détenu par la police, Virram Deeloosing Ramsaha fait face à plusieurs nouvelles accusations, notamment pour vol, usage de faux, escroquerie et utilisation de chèques sans provision. Malgré les nombreuses peines déjà purgées, son dossier montre une constance troublante en matière de récidive, faisant de lui l’un des escrocs les plus notoires de ces deux dernières décennies à Maurice.
🔵 Son ex-femme dans la tourmente
À savoir que l’ex-femme de Virram Deeloosing Ramsaha, âgée de 43 ans et résidant à Bassin Road, Quatre-Bornes, a déposé plainte pour enlèvement et menaces à la suite des fausses promesses de son ex-époux. Elle affirme avoir été contrainte de monter dans une camionnette et a été conduite vers un lieu inconnu, entre le 21 et le 23 mars 2024. Selon sa déposition, elle aurait été agressée par trois individus – identifiés comme Arjoon, Atim Jooman, et un ressortissant bangladais – dans le but de réclamer une dette présumée de Rs 1 à 2 millions, liée à son ex-mari. Elle décrit des scènes de harcèlement, d’intimidation et de violence, notamment une gifle ayant entraîné une blessure à l’oreille.
La victime a reçu des soins à clinique Wellkin et a obtenu un certificat médical (PF58). Craignant pour sa sécurité et celle de sa fille, elle a remis à la police son téléphone portable ainsi qu’une photo des agresseurs. Une enquête formelle pour séquestration et menaces est en cours.
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