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Meurtre à Plaine-Verte

Veerapen Pillay, l’ami de tous...

18 juillet 2025, 12:00

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Veerapen Pillay, l’ami de tous...

(Photo d'illustration)

Il s’appelait Veerapen Sangarayen Pillay. Il avait 57 ans. Un homme sans histoire, connu de tous dans ce petit quartier de l’impasse Nyon, où il était né, où il avait grandi et où il avait choisi de rester. Propriétaire d’un petit commerce de quartier, il incarnait la gentillesse, la générosité et la tranquillité. Un homme simple, mais précieux aux yeux de ses amis. Veerapen Pillay n’avait pas donné signe de vie depuis mardi. Ce n’est que le lendemain, le mercredi 16 juillet, que son absence inhabituelle inquiète les voisins. Lorsqu’on découvre son corps inerte dans sa maison, on pense d’abord à une mort naturelle. Mais rapidement, des éléments troublants sèment le doute : quelque chose ne colle pas. L’enquête est confiée à la Major Crime Investigation Team dès mercredi après-midi. La thèse criminelle prend le dessus. Un suspect est interpellé le jour même, avant d’être présenté en cour ce jeudi 17 juillet. Il demeure en détention.

«C’était une personne très appréciée de la société. Il a toujours eu une bonne entente avec son entourage. Il est né et a grandi ici», raconte Kader, un ami proche, les larmes aux yeux. «On ne s’attendait pas à ce que quelque chose d’aussi terrible lui arrive. Je ne sais pas d’où est sortie cette vermine qui lui a fait ça. Il est décédé depuis mardi et ce n’est que mercredi qu’on s’en est rendu compte car il n’avait donné aucun signe de vie. Il a une sœur qui habite au Canada, elle vient pour les funérailles. C’était un très bon ami, parti dans des circonstances terribles.»

Le quartier, d’ordinaire calme et soudé, est désormais envahi par l’incompréhension et la peur. La directrice d’une école maternelle située à quelques mètres de la maison de la victime témoigne : «On ne s’est pas rendu compte de ce qui s’était passé. Le crime a été commis dans la plus grande discrétion. Même lorsque la police est venue sur place, on pensait qu’il était décédé de cause naturelle. Mais lorsqu’on a pris connaissance du crime, on a été choqués. Nous avons plusieurs enfants dans notre école, le criminel aurait pu s’en prendre à nous. Alors que c’était un petit quartier paisible, à présent, nous ne nous sentons plus en sécurité.» Célibataire, sans enfant, l’habitant de Plaine-Verte n’avait pas de foyer traditionnel mais il avait une famille : celle des gens du quartier, ses amis. Dans ce silence pesant, une question hante les esprits : pourquoi lui ?

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