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Contribution sociale généralisée

«Une taxe injuste qui ne profite pas aux travailleurs», soutient Narendranath Gopee

21 mai 2025, 12:00

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«Une taxe injuste qui ne profite pas aux travailleurs», soutient Narendranath Gopee

Une semaine après les déclarations chocs du Premier ministre au Parlement, la Contribution sociale généralisée (CSG) continue de faire couler beaucoup d’encre. Le chef du gouvernement a été catégorique: «D’un point de vue budgétaire, il ne reste aucun solde au 30 avril 2025.» Pour lui, ce constat illustre une fois de plus la mauvaise gestion et le gaspillage des fonds publics sous le précédent régime. Une affirmation qui ne fait qu’alimenter le mécontentement syndical.

Parmi les voix les plus critiques figure celle de Narendranath Gopee, président de la National Trade Union Confederation. Fidèle à sa position depuis 2020, il réaffirme que la CSG est un «Ponzi scheme» déguisé en taxe sociale, imposée directement aux travailleurs sans leur offrir de réelle garantie à long terme. «Depuis l’introduction de la CSG, j’ai dénoncé son injustice. C’est une taxe sur la tête des travailleurs, sans contrepartie», martèle-t-il. Contrairement au National Pensions Fund (NPF) qui permettait aux travailleurs de bénéficier d’une pension professionnelle et d’un capital à la retraite, la CSG ne donne droit qu’à la pension de base.

«Avant, les salariés cotisaient au NPF, qui était un fonds viable, géré par un comité d’investissement. Les surplus étaient placés de manière à garantir sa pérennité. Aujourd’hui, les cotisations – 1,5 % ou 3 % selon le salaire – vont dans la CSG, un système non soutenable qui n’a pas de vision d’investissement.» Narendranath Gopee rappelle que les cotisations de la CSG ne sont pas capitalisées. «Ce fonds dépend uniquement des apports mensuels. Il a été utilisé pour financer toutes sortes d’allocations. Résultat : aujourd’hui, il est bankrupt.»

La gestion de ce fonds est d’autant plus critiquée depuis son intégration au Consolidated Fund, ce qui rend son solde réel difficilement vérifiable. «Personne ne sait combien d’argent il reste réellement. Le gouvernement actuel affirme qu’il n’en reste rien et cela ne fait que confirmer nos craintes sur l’opacité du dispositif.» Pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail après l’instauration de la CSG, la situation est particulièrement alarmante. «Ils n’auront ni pension professionnelle du NPF ni capital de départ. Juste la pension de base, qui elle-même dépend désormais d’un système fragilisé», déplore-t-il.

Narendranath Gopee précise que le rôle initial de la CSG était d’augmenter la Basic Retirement Pension de Rs 9 000 à Rs 13 500, en y injectant Rs 4 500. «Aujourd’hui, cette fonction est détournée. On utilise la CSG pour tout, sauf pour sécuriser les retraites.» Il réclame la suppression pure et simple de la CSG dans le prochain Budget. «Le gouvernement doit prévoir le financement des allocations sociales via le Consolidated Fund, sans faire porter cette charge aux travailleurs.» Pour lui, l’équation est simple : «Les travailleurs contribuent sans rien avoir en retour. Il est temps de les soulager de cette charge inutile.»

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