Le Val, jadis un havre de tranquillité pour ses habitants et ses planteurs, est aujourd’hui le théâtre d’une inquiétude grandissante. Depuis le passage du cyclone Berguita, les problèmes se sont multipliés, notamment pour les cultivateurs de cresson qui exploitent les terrains du Sugar Investment Trust. Ainsi, aujourd’hui, un danger imminent menace leur activité : le pont principal reliant leurs plantations est sur le point de céder.

Azad Gauzel, planteur et habitant de longue date, exprime son désarroi face à cette situation critique. «Mo’nn al get lotorite pou fer konplint. Mo dir bannla bizin roul 4x4 pou al dan karo. Zot dir mwa be marse. Be kouma nou pou transport nou kreson?», s’indigne-til. Ce pont, autrefois essentiel pour le transport des récoltes, est désormais impraticable, forçant les planteurs à trouver des solutions de fortune pour acheminer leur production.

Ce n’est pas seulement une question d’accès, mais aussi de dignité et de reconnaissance.«Nous payons notre loyer chaque mois pour exploiter ces terrains, mais nous sommes des laissés-pour-compte», insiste Azad Gauzel, qui parle au nom de plusieurs agriculteurs en détresse. Les autorités semblent jusqu’ici ignorer leurs doléances. Pourtant, cette situation ne date pas d’hier.

Depuis des années, les habitants de Le Val dénoncent un manque de considération pour leur région, qui semble avoir été effacée de la carte des priorités gouvernementales. L’heure est venue pour les instances concernées d’apporter des solutions concrètes avant qu’un drame ne survienne. En attendant, les planteurs et les habitants restent dans l’angoisse, espérant qu’un jour, Le Val sera enfin pris en considération. Un appel pressant est lancé.