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Vidéo virale, un an après

Un couple arrêté pour séquestration, un escroc notoire sous les verrous

26 mai 2025, 05:17

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Un couple arrêté pour séquestration, un escroc notoire sous les verrous

■ Le couple Krishna et Faranaz Doorjun a été présenté à la «Bail and Remand Court» hier sous une accusation provisoire de séquestration.

Un développement majeur a marqué ce samedi 24 mai l’enquête sur une vidéo choquante ayant refait surface sur les réseaux sociaux ces derniers jours. L’enregistrement, datant d’environ un an, montre une femme ligotée et malmenée dans un véhicule, dans ce qui semble être une opération punitive à caractère privé.

À la suite de l’identification formelle des individus dans la séquence, la Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes a procédé à l’arrestation de Krishna Doorjun, 33 ans, et de son épouse Faranaz Doorjun, également âgée de 33 ans, tous deux résidant à L’Escalier Road, Plaine-Magnien. Le couple a passé la nuit en cellule policière avant d’être traduit devant la justice hier, dimanche, sous une accusation provisoire de séquestration. Ils sont repartis en détention.

Fait insolite, la police a arrêté un troisième suspect, venu voir le couple en cour. Les policiers ont aperçu son allure étrange, ils ont vérifié sa carte d’identité et l’ont placé sous une charge provisoire de séquestration, soupçonnant sa participation. Vendetta

Selon les premiers éléments de l’enquête, les Doorjun auraient agi par représailles à la suite d’une transaction commerciale litigieuse impliquant un proche, qui aurait commis une escroquerie de Rs 350 000. L’acheteur, lié de près à Virram Deeloosingh – un escroc notoire récemment arrêté – aurait fui ses engagements financiers. Le couple Doorjun aurait alors cherché à atteindre le cercle rapproché de ce dernier et serait tombé sur la victime filmée dans la vidéo virale, qui n’est qu’autre que l’ex-femme de l’escroc.

Dans les images diffusées, Krishna Doorjun est vu assis sur la victime, la malmenant, tandis que la voix de sa compagne est audible en arrièreplan. L’enregistrement aurait été réalisé pour exercer une pression psychologique sur la femme, censée répondre de la dette impayée.

L’enquête, relancée par la médiatisation virale de la vidéo, a permis l’identification rapide du couple.

À noter qu’une plainte avait déjà été déposée à l’époque, sans que les auteurs n’aient pu être identifiés à ce moment-là.

in ok.jpg ■ Ramsaha Virram Deeloosingh, qui opérait sous de fausses identités, a été arrêté vendredi à Yémen après deux ans de cavale.

Condamnation de la violence

Le ministère de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille a vivement réagi dans un communiqué officiel samedi. La ministre Arianne Navarre-Marie s’est dit «profondément consternée» par le contenu de la vidéo : «Il est impératif de comprendre que, quelles que soient les accusations de fraude portées contre cette femme ou son époux, rien ne justifie une telle violence. Mon ministère condamne fermement toutes les formes de brutalité, en particulier à l’égard des femmes.» Elle a également souligné que, bien que la vidéo circule actuellement, les faits remontent à près d’un an et ont déjà fait l’objet d’une première enquête judiciaire.

Plainte l’an dernier

La victime, l’ex-femme de Ramasaha Virram Deeloosingh, résidant à Bassin Road, Quatre-Bornes, avait porté plainte, en avril 2024, pour enlèvement et menaces. Elle affirme avoir été contrainte de monter dans une camionnette et conduite vers un lieu inconnu, entre le 21 et le 23 mars 2024. Selon sa déposition, elle aurait été agressée par trois individus – identifiés comme Arjoon, Atim Jooman, et un ressortissant ban- gladais – dans le but de réclamer une dette présumée de Rs 1 million à Rs 2 millions, liée à son ex-mari.

Elle décrit des scènes de harcèlement, d’intimidation, et de violence, notamment une gifle ayant entraîné une blessure à l’oreille. Elle a reçu des soins à l’hôpital Wellkin et a obtenu un certificat médical (PF58). Craignant pour sa sécurité et celle de sa fille, elle a remis à la police son téléphone portable ainsi qu’une photo des agresseurs. Une enquête formelle pour séquestration et menaces était en cours.

Au cœur de ce dossier, un nom revient systématiquement: Ramsaha Virram Deeloosingh, surnommé par les enquêteurs «professional swindler». Cet homme de 48 ans, qui opérait sous de fausses identités, a été arrêté le vendredi 23 mai à Yémen par la Force Crime Intelligence Unit après deux années de cavale.

Une centaine d’escroqueries

Deeloosingh est soupçonné d’être impliqué dans plus d’une centaine de cas d’escroquerie à travers l’île. Il ciblait principalement les fournisseurs de denrées alimentaires, utilisant de faux numéros d’enregistrement d’entreprise et des chèques volés pour effectuer des achats qu’il revendait ensuite dans des commerces de la capitale.

Lors de son interrogatoire, il avait reconnu avoir détourné plus de Rs 600 000 à travers ses opérations frauduleuses.

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