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Espèces en danger
Un cétacé des profondeurs meurt dans notre lagon
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Espèces en danger
Un cétacé des profondeurs meurt dans notre lagon

Une triste découverte a été faite cette semaine à proximité du Morne Kite Lagoon, près de l’hôtel Riu et de l’îlot Fourneau. Le cadavre d’un baleineau de Cuvier (Mesoplodon densirostris), plus connu sous le nom de baleine à bec de Blainville, a été retrouvé échoué dans le lagon. Ce cétacé, rarement observé dans les eaux côtières mauriciennes, est habituellement un plongeur des grands fonds.
L’identification formelle de l’espèce a été confirmée par des biologistes marins et des spécialistes de l’environnement. Selon les premières constatations, l’animal présentait des blessures sévères : une partie de la région faciale arrachée et de larges sections de sa cavité abdominale exposées. Des experts évoquent l’hypothèse d’une attaque violente, possiblement perpétrée par une orque. Cette théorie est étayée par la récente observation confirmée d’une orque au large de la côte nord de Maurice, le 10 avril. Les orques étant des prédateurs connus de mammifères marins, cette situation pourrait signaler des changements inquiétants dans la chaîne alimentaire marine de la région.
Prolifération de bactéries
Le corps de l’animal est désormais en état avancé de décomposition. Des fluides organiques et du sang se répandent dans le lagon, posant de sérieux risques sanitaires. L’association #Savetheblu appelle le public à éviter strictement la zone. En effet, la décomposition des grands cétacés peut entraîner la prolifération de bactéries, pathogènes et parasites potentiellement dangereux pour la santé humaine. Le gonflement du cadavre dû à l’accumulation de gaz internes représente également un risque d’explosion spontanée.
Face à cette situation, les autorités, notamment le ministère de la Pêche, la National Coast Guard, des ONG de conservation et des scientifiques spécialisés, travaillent de concert pour déterminer la meilleure méthode de retrait sécurisé et respectueux de la dépouille, avec l’objectif de la restituer à l’océan de manière écologique.
Cet événement tragique met en lumière les transformations profondes que connaît notre environnement marin. La présence de cette espèce rare près de nos côtes, ainsi que la possible implication d’un prédateur tel que l’orque, rappellent l’urgence de protéger nos océans et de rester vigilants face aux signaux que nous envoie la nature.
#Savetheblu en appelle à la responsabilité collective : restons informés, prudents, et respectueux face à ces phénomènes de plus en plus fréquents, qui témoignent des bouleversements écologiques à l’échelle mondiale.
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