Maurice est en alerte depuis ce mardi matin, suite à l'émission d'un avertissement de cyclone de classe 2 à 4 h 10. Partout dans le pays, la population s'organise avec vigilance tandis que les autorités diffusent régulièrement des mises à jour sur l'évolution de la situation météorologique.

Dès l'annonce de l'alerte, les communiqués officiels se sont multipliés, annonçant notamment la fermeture des écoles et des universités. Tandis que les enfants restent à la maison, les adultes prennent la route avec prudence pour se rendre au travail, veillant à privilégier la sécurité avant tout.

Dans certaines régions, comme à Grand-Baie, l'inquiétude est palpable. Le ciel gris et les bourrasques de vent ont donné le ton dès les premières heures de la journée. Sur la côte nord, les plages sont désertes et l'activité maritime tourne au ralenti. Habitués à ces phénomènes climatiques, les pêcheurs prennent leurs précautions.

Mario P., pêcheur de longue date, attache solidement sa pirogue après l'avoir tirée sur la plage. Il ne veut prendre aucun risque. «Souvent, on a tendance à sous-estimer un cyclone en voyant du soleil, mais l'habit ne fait pas le moine !» rappelle-t-il.

À Cap Malheureux et Péreybère, les plages sont désertes, preuve que la prudence est de mise. Seuls quelques touristes curieux bravent le vent pour immortaliser l'instant sous un soleil encore présent, contrastant avec l'alerte en cours.

Comme à chaque alerte cyclonique, les Mauriciens affluent vers les épiceries et supermarchés pour faire des provisions. Bougies, conserves et bouteilles d'eau figurent parmi les produits les plus recherchés. Dans les magasins spécialisés, la demande en lampes de secours explose. «On ne sait jamais comment ça va évoluer, mieux vaut être prêt», explique Rajiv en chargeant son panier.

Alors que le cyclone se rapproche, l'ambiance reste calme mais vigilante. Les autorités rappellent à la population de suivre attentivement les bulletins météo et d'éviter les déplacements inutiles. Maurice retient son souffle, espérant que le phénomène s'affaiblisse ou change de trajectoire. En attendant, l'île se met en veille, prête à affronter les prochaines heures, tandis que pour les anciens, le souvenir du cyclone Hollanda plane encore dans les esprits.