Tomeshwarnath Ramlowat, un ancien employé de la State Informatics Limited, a été libéré sous caution après sa comparution en cour de district de Port-Louis hier. Il fait l’objet d’une accusation provisoire de fraude financière dans le cadre d’un détournement présumé de fonds publics d’une valeur estimée à Rs 31,9 millions.

Il avait été arrêté lundi, par les agents de la Financial Crimes Commission (FCC) après plusieurs semaines d’enquête. La fraude concernerait le programme gouvernemental «Prime à l’emploi», géré par la Mauritius Revenue Authority (MRA), un dispositif destiné à encourager l’embauche locale. Selon les premières indications de l’enquête menée par la FCC, Ramlowat aurait mis en place un système frauduleux visant à manipuler les données soumises à la MRA pour obtenir indûment des paiements.

La cour lui a accordé la liberté conditionnelle contre le versement d’une caution de Rs 250 000 et la signature d’une reconnaissance de dette de Rs 750 000. Plusieurs conditions strictes lui ont également été imposées afin d’assurer sa disponibilité pour les besoins de l’enquête. Parmi ces conditions : l’obligation de se présenter quotidiennement entre 6 heures et 20 heures au poste de police de Quatre-Bornes, l’interdiction de changer d’adresse sans en informer les autorités ainsi que l’obligation de fournir un numéro de téléphone valide pour rester joignable en tout temps.

L’accusé, défendu par Mᵉ Arshad Inder, a également déposé une motion visant à faire radier l’affaire. La cour a fixé la prochaine audience au 27 mai prochain, où cette demande sera examinée. Cette affaire, compte tenu de son ampleur et de l’implication alléguée d’un programme gouvernemental sensible, est suivie de près tant par les autorités que par le grand public.