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Solidarité

Star Knitwear : des ONG au chevet des travailleurs étrangers

8 juillet 2025, 10:00

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Star Knitwear : des ONG au chevet des travailleurs étrangers

Ils survivent dans l’ombre, invisibles aux yeux de beaucoup. Plus de 200 travailleurs étrangers employés par la compagnie Star Knitwear Group Ltd vivent, depuis plusieurs semaines, une situation de détresse aiguë. Sans salaire, mal nourris, entassés dans des dortoirs, ils n’ont pu compter que sur la solidarité d’organisations non gouvernementales (ONG) mauriciennes, alertées par le cri de cœur des travailleurs et du syndicaliste Fayzal Ally Beegun.

Ce dernier s’est récemment rendu dans l’un des dortoirs de l’entreprise textile, situé à proximité de l’usine. Il y a découvert une réalité révoltante : des hommes affaiblis, privés de salaire depuis plusieurs semaines.«Ils n’ont droit qu’à un repas par jour : une assiette de riz et de dal. Ils ne mangent pas à leur faim. Ils attendaient leur salaire pour pouvoir mieux s’alimenter, mais aujourd’hui, ils survivent dans l’attente et l’angoisse», a déploré Fayzal Ally Beegun.

Face à cette situation, un élan de générosité a vu le jour. Plusieurs ONG se sont spontanément mobilisées après avoir vu la vidéo et lu des articles de presse. Elles se sont rendues dans les dortoirs avec des vivres, des repas chauds et de quoi redonner un semblant de dignité à ces travailleurs.«Il faut dire un immense merci à toutes ces ONG qui, sans hésiter, ont répondu présentes. C’est la première fois qu’on voit autant d’organisations venir en aide directement aux travailleurs étrangers sur leur lieu de vie», a souligné le syndicaliste.

Une solution attendue

Pour Fayzal Ally Beegun, cette action de terrain est la preuve que la société civile mauricienne commence à prendre conscience de la réalité de ces travailleurs de l’ombre. «Ce n’est pas la première fois que des ONG viennent en aide à des travailleurs étrangers. Je me souviens du cas survenu il y a quelques années à Pailles, où plusieurs travailleurs avaient été tués ou blessés dans un accident : des ONG leur avaient apporté à manger et à boire directement à l’hôpital. Mais cette fois-ci, c’est à une échelle bien plus grande. Chaque fois que des ONG prennent connaissance de la détresse de ces travailleurs – que ce soit par les médias ou les réseaux sociaux – elles m’appellent pour obtenir l’adresse des dortoirs et leur venir en aide.»

À présent, le syndicaliste espère qu’une solution sera rapidement trouvée pour que ces travailleurs puissent retrouver un emploi dans une autre entreprise et que tous, Mauriciens comme étrangers, puissent percevoir les salaires qui leur sont dus. Une mobilisation serait d’ailleurs prévue le 9 juillet devant Victoria House.

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