Dans un contexte marqué par des tensions et échanges musclés sur les réseaux sociaux, le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, a réuni la presse vendredi dernier pour s’exprimer sur l’affaire des 174 sites illégaux et les préoccupations soulevées autour de temples se trouvant sur des terrains publics. Il a d’abord précisé qu’une rencontre avait eu lieu avec la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation afin d’expliquer les raisons derrière la polémique et d’apaiser les esprits. Selon lui, il est essentiel de dissiper les malentendus et d’éviter toute forme d’instrumentalisation communautaire.

Sur le volet légal, Shakeel Mohamed a insisté : «La loi utilise le mot demolish, mais ni moi, ni mon ministère n’avons utilisé ce mot délibérément. Nous avons choisi nos mots avec prudence, précisément pour éviter d’alimenter une guerre ou des frustrations inutiles.» Il a fermement réfuté les accusations selon lesquelles son ministère aurait émis une quelconque notice de démolition visant un lieu de culte à Tamarin. «C’est une accusation grave. Je veux mettre un terme à cela une fois pour toutes», a-t-il déclaré. Le ministre a expliqué que le 27 novembre 2024, la Beach Authority a informé son ministère de la présence d’une structure non conforme à proximité de la plage publique de Tamarin.

Il a ensuite souligné un élément troublant : «La même personne qui a envoyé un courriel à mon ministère pour demander la démolition de ces structures est aussi membre du groupe qui m’attaque sur Facebook.» Rappelant que le ministère agit strictement dans le cadre des lois en vigueur, Shakeel Mohamed a appelé à la responsabilité collective : «Chacun doit faire preuve de retenue. Mon devoir en tant que ministre est de garantir que les lois du pays soient respectées, mais aussi d’empêcher toute dérive qui pourrait mettre en péril l’unité nationale.»