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Syndicat du transport
Salaires, discriminations, avenir incertain de la CNT
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Salaires, discriminations, avenir incertain de la CNT

Les membres de l’Union of Bus Industry Workers, accompagnés de leurs négociateurs, ont rencontré la presse, mercredi, pour souligner les différents problèmes auxquels le secteur fait face.
Le syndicat Union of Bus Industry Workers (UBIW) est monté au créneau, mercredi, lors d’une conférence de presse tenue à son siège à Grande-Rivière, pour dénoncer une série d’injustices et d’irrégularités dans le secteur du transport. Salaires non versés, traitement discriminatoire, avenir incertain de la Compagnie nationale de transport : les responsables du syndicat réclament des réponses urgentes de la part des autorités, en particulier du ministère du Travail.
Saleem Bacsou, président de l’UBIW, a ouvert le bal en revenant sur la promesse de l’Alliance du changement d’octroyer un 14e mois à tous les travailleurs. Une mesure partiellement appliquée, selon lui. «La Special Allowance Act prévoyait deux tranches, une en décembre et l’autre en janvier. Or, dans le secteur du transport, la première tranche n’a été versée qu’en janvier 2025. Et la deuxième ? Les travailleurs ont reçu un montant inférieur à leur salaire de base.» La compagnie UBS aurait justifié cette décision en invoquant les recommandations du ministère du Travail. L’UBIW demande aujourd’hui une enquête pour faire la lumière sur ce qu’elle qualifie de manquement grave.
Autre sujet brûlant : le recrutement massif de travailleurs étrangers au détriment des Mauriciens.Sharvin Sunassee, négociateur syndical, précise que l’UBIW n’est pas contre leur présence mais dénonce des pratiques discriminatoires. «Des Mauriciens travaillant dans le transport sont considérés comme des casual workers, sans congés pendant plusieurs années. Ils doivent même se présenter chaque jour pour savoir s’ils auront du travail.» Un frein majeur, selon lui, pour obtenir des prêts bancaires ou planifier une vie stable.
Offre d’emploi pour 100 receveurs
Malgré une rencontre avec le ministère du Travail et une promesse verbale de gel des recrutements d’étrangers, la compagnie UBS a publié une offre d’emploi pour 100 receveurs, le 29 avril. «Nous voulons de la transparence. Il faut d’abord prouver qu’aucun Mauricien ne postule avant d’ouvrir la porte aux travailleurs étrangers», a insisté Sharvin Sunassee, appelant à la centralisation du processus et à une meilleure régulation.
Ashvin Gudday, également négociateur, a évoqué le manque de progrès devant la Competition Commission of Mauritius (CCM) concernant les augmentations salariales. «Les employeurs affirment qu’ils ne peuvent rien offrir à cause de l’impact du métro sur leurs opérations, notamment à Rose-Hill. Mais les travailleurs subissent le stress, la charge de travail et n’ont rien reçu. Ce n’est pas juste.» Une table ronde tripartite est réclamée pour sortir de l’impasse, réunissant le patronat, le ministère du Transport et le syndicat.
Enfin,Alain Kistnen, secrétaire de l’UBIW, a brossé un tableau préoccupant de la situation à la CNT. «Cela fait six mois qu’il n’y a pas de directeur général. Des postes clés sont vacants. Plus de 100 bus sont à l’arrêt pour réparation alors qu’ils desservent les routes principales. Les travailleurs sont inquiets.»
L’UBIW appelle à une action rapide, à des discussions franches et surtout à ce que le gouvernement respecte ses engagements.
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