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Journée internationale des droits des femmes
Rezistans ek Alternativ rend hommage aux agricultrices
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Journée internationale des droits des femmes
Rezistans ek Alternativ rend hommage aux agricultrices

■ Les femmes reviennent à la terre, note R&A, qui a organisé une rencontre, le 8 mars. © Aurelio Prudence
Sous le thème «Fam gardien lavi nouri later!», Rezistans ek Alternativ (ReA) a célébré samedi 8 mars la Journée internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, les membres de la presse ont été invités à rencontrer trois femmes agricultrices, notamment dans les régions d’Espérance, St-Pierre, Les Mariannes et Crève-Coeur.
«Chaque année, nous célébrons cette journée pour mettre en valeur la contribution des femmes dans notre société, souvent sous-estimée. Cette journée nous permet de souligner cette importance et de rappeler à la société la nécessité d’améliorer leur condition», a expliqué Stefan Gua, de ReA.
Il précise que cette année, l’accent est mis sur les femmes travaillant la terre et contribuant au secteur alimentaire. Ce choix découle des échanges menés lors des élections générales de l’année dernière. «Nous avons compris que cette contribution est essentielle et mérite d’être valorisée.» Cet événement a également vu la participation du ministre Ashok Subron.
Babita Thannoo, députée de la circonscription no 8, a souligné l’importance de l’événement, non seulement pour mettre en lumière les femmes agricultrices, mais aussi celles ayant quitté un emploi traditionnel pour se consacrer à ce secteur. «Cela témoigne d’une prise de conscience écologique parmi les femmes. Elles reviennent vers la terre pour une agriculture saine, conscientes des effets du cancer et des pesticides.» Elle confie avoir été surprise, lors d’une réunion avec des planteurs, par le nombre de femmes ayant abandonné un emploi bien rémunéré pour un métier exigeant, mais porté par leur détermination. «Il faut vraiment célébrer cet engagement.»
Ahnouska Peeroo : Le fruit de la persévérance
ReA nous a conduits à la rencontre d’Ahnouska Peeroo, une femme qui a quitté son emploi pour se consacrer à l’agriculture. Ses serres sont situées à L’Espérance, St-Pierre. «J’ai d’abord travaillé dans le secteur coopératif, puis dans la restauration. Cependant, avec la scolarité de mon fils, il devenait difficile de tout concilier tout cela. J’ai voulu me tourner vers une activité plus compatible avec mon emploi du temps.» Elle raconte qu’elle voyait chaque jour une femme se rendre à sa plantation et qu’un jour, son mari lui a suggéré d’en faire autant. «Au début, je ne voulais pas, j’étais même allergique à la terre. Mais j’ai persévéré et j’ai tout appris par moi-même, notamment grâce à Internet. Ce n’était pas facile, mais plusieurs personnes, dont mon fils, m’ont encouragée. Il m’a même aidée dans les serres.»
Elle explique que l’agriculture est un métier exigeant. «Les plantes sont comme des enfants. Il faut les surveiller et répondre à leurs besoins chaque jour. Mais aujourd’hui, je suis fière de ce que j’ai accompli.»
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