L’institut français de Maurice (IFM), en partenariat avec le ministère de l’Éducation et l’Ambassade de France à Maurice, a organisé ce mardi un événement inédit dans le paysage éducatif mauricien, le tout premier Éducathon. Une journée placée sous le signe de l’intelligence collective, de la créativité et de l’engagement citoyen, réunissant une cinquantaine de participants issus de divers horizons éducatifs.

Durant cette journée exceptionnelle, enseignants, élèves, parents, chefs d’établissements et membres de la société civile ont travaillé main dans la main pour répondre à une problématique centrale, «Comment réinventer l’aménagement des espaces scolaires pour encourager la collaboration, la créativité et apaiser le climat scolaire ?»

Inspiré du format des hackathons, l’Éducathon mauricien a pris la forme d’un véritable marathon intellectuel. De 9h30 à 17h00, les participants ont été accompagnés par Sara Nieto-Garcia, experte du Réseau canopé la Réunion, autour d’une méthodologie innovante mêlant réflexion collective, prototypage rapide et restitution concrète.

La journée a été coordonnée par Christophe Clanché, attaché de coopération éducative pour l’Ambassade de France, et Preetam Mohitram, représentant du ministère, tous deux moteurs d’une dynamique de transformation éducative engagée dans la continuité des Assises nationales de l’éducation tenues en avril.

«L’école est sans doute l’un des espaces qui a le moins évolué ces dernières décennies. Il est temps d’ouvrir un espace de parole et de créativité à tous les acteurs pour qu’ils puissent inventer l’école de demain», a souligné Christophe Clanché lors de l’entretien d’ouverture.

En petits groupes, les participants ont exploré cinq types d’espaces, physiques, symboliques, émotionnels, numériques et sociaux, et ont été invités à présenter leurs propositions sous des formats variés, mises en scène, maquettes, vidéos, PowerPoint, voire même représentations symboliques. Cette diversité a reflété la richesse des perspectives et l’engagement des équipes à proposer des solutions adaptées aux réalités locales.

«Nous ne cherchons pas de solution miracle, mais des pistes concrètes, des prototypes testables et adaptables, fruits d’un effort collectif», a précisé Preetam Mohitram.

Cet Éducathon a été plus qu’un simple atelier : une démonstration vivante de la vitalité de la coopération éducative franco-mauricienne et un appel à repenser en profondeur les environnements d’apprentissage. Une première édition prometteuse, qui pourrait bien ouvrir la voie à une nouvelle culture de l’innovation pédagogique à Maurice.

J.M