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Journée mondiale de l’environnement
Reboisement à La Nicolière : la jeunesse plante l’avenir
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Journée mondiale de l’environnement
Reboisement à La Nicolière : la jeunesse plante l’avenir

Ces jeunes volontaires mettent la main à la terre pour contribuer à la reforestation et sensibiliser aux enjeux climatiques
Hier, la Central Water Authority (CWA), en partenariat avec plusieurs organisations, a marqué la Journée mondiale de l’Environnement. De 10 heures à midi, la station de traitement d’eau de La Nicolière a accueilli une importante opération de plantation d’arbres, soulignant l’engagement collectif en faveur de la préservation de l’environnement.
Activités et collaborations
Environ 75 jeunes ont participé à cet événement annuel. Sous la coordination de Sunil Poorunduth Gopal, coordonnateur des relations publiques de la CWA, une centaine d’arbres ont été plantés. L’initiative a bénéficié du soutien de la May Flower School, du projet d’éco-école Brisée-Verdière (en collaboration avec REEF Conservation), du Lions Club de Quatre-Bornes, ainsi que des clubs Lions et Léo de Bon-Accueil–Lallmatie.
Importance environnementale et défis
Les intervenants ont souligné l’urgence d’agir face à la récente sécheresse, qualifiée de «très sévère et prolongée». La préservation des ressources naturelles est cruciale pour garantir l’accès à l’eau, de plus en plus menacé par la déforestation et les changements de précipitations. L’engagement de la jeunesse a été valorisé, cette dernière comprenant pleinement l’importance de ces actions pour son avenir. La CWA a aussi évoqué la possibilité de transformer cet espace en un futur «espace de loisir», en complément de sa fonction première.
Action symbolique et effort collectif
Le thème mondial de la Journée, «Non à la production plastique», a été rappelé, insistant sur les menaces que représente le plastique pour l’écosystème et la santé humaine. Les organisateurs ont appelé à un «effort collectif pour un objectif national : la préservation». La citation «La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants» a clôturé les discours, rappelant notre responsabilité collective. L’événement a prouvé que l’engagement citoyen demeure fort.
Cette journée à La Nicolière marque un pas significatif vers un avenir plus vert et une conscience accrue des enjeux environnementaux. Elle démontre que la collaboration entre organisations et l’implication de la jeunesse peuvent semer de véritables graines d’espoir pour un Maurice plus durable et résilient.
Par A.P.
La CTSP veut aussi protéger ceux qui travaillent la terre
Alors que le monde célèbre la journée mondiale de l’environnement, la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) lance un cri d’alarme : la protection de la nature ne peut se faire sans la protection des travailleurs, en particulier ceux exposés à des substances toxiques dans les champs et les usines.
Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, porte-parole du Comité environnement et changement climatique de la CTSP, interpellent les autorités sur une réalité troublante : des pesticides interdits en Europe, en raison de leurs effets avérés sur la santé humaine et l’environnement, continuent d’être importés et utilisés à Maurice. «Ces produits sont souvent fabriqués en Europe, mais, ironie du sort, c’est dans des pays comme le nôtre qu’ils finissent leur course, profitant de réglementations floues, de contrôles insuffisants et d’un manque criant de transparence», dénoncent-ils.
Sur le terrain, les ouvriers agricoles manipulent quotidiennement ces substances dangereuses, sans équipement adéquat ni informations claires sur les produits utilisés. «Ce sont des hommes et des femmes qui mettent en péril leur santé sans même le savoir. Et cela, en 2025, est inacceptable», martèle la CTSP.
Elle appelle aujourd’hui les ministères concernés – Travail et Agro-industrie – à prendre des mesures concrètes pour garantir le droit à la sécurité et à la santé au travail. Elle propose notamment la création d’une base de données nationale, publique et accessible, regroupant toutes les informations essentielles sur les pesticides en circulation dans le pays. Cette base devrait inclure : le nom commercial de chaque produit ; le numéro CAS (Chemical Abstracts Service), identifiant chimique universel ; le pays d’origine, le fabricant ainsi que le statut réglementaire à Maurice (autorisé, restreint, interdit).
Une telle transparence permettrait non seulement aux travailleurs de mieux se protéger, mais aussi aux consommateurs de faire des choix éclairés, et aux syndicats de mieux défendre leurs membres.
Pour la CTSP, cette Journée mondiale de l’Environnement est l’occasion de rappeler que les luttes écologiques et sociales sont intimement liées. «On ne peut se contenter de parler de biodiversité ou de reforestation tout en fermant les yeux sur l’empoisonnement silencieux de nos travailleurs. Protéger l’environnement, c’est aussi protéger celles et ceux qui le cultivent et l’entretiennent», insistent Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo.
Alors que Maurice s’engage dans des discussions cruciales sur la durabilité et le changement climatique, la voix des travailleurs mérite d’être entendue. Car derrière chaque légume, chaque fruit, chaque canne récoltée, il y a des mains humaines – et il est temps qu’on leur accorde, à elles aussi, toute notre attention.
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