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Affaire Ambre

Qui aurait falsifié un procès-verbal de la réunion du board de la MIC ?

28 mars 2025, 14:00

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Qui aurait falsifié un procès-verbal de la réunion du board de la MIC ?

Photo d'illustration.

Louis Rivalland, ancien directeur non-exécutif de la MIC et PDG du groupe Swan, a été interrogé mercredi par la FCC pendant plus de neuf heures dans le cadre de l’enquête sur une malversation de Rs 300 millions, préjudiciable à la Mauritius Investment Corporation (MIC) au profit d’Apavou Hotels Ltd. Après cet interrogatoire under warning, Louis Rivalland a été autorisé à regagner son domicile.

À sa sortie, il a tenu à préciser qu’«à aucun moment le conseil d’administration de la MIC n’a validé» la transaction en question. Le conseil avait approuvé toutes les recommandations du management et du comité d’investissement, mais avec une condition claire : le montant de la transaction ne devait en aucun cas dépasser Rs 3 milliards. Il a insisté sur le fait que 70 % de cette somme aurait dû représenter Rs 2,1 milliards, et non 2,4 milliards, comme conclu.

Rivalland a également évoqué la possibilité que certains documents, en particulier le procès-verbal de la réunion du board, aient été falsifiés. Afin de défendre sa version des faits et de clarifier cette situation, il a fait appel à l’avocat Mᵉ Rishi Pursem.

Questions sur Jitendra Bissessur

L’enquête a déjà conduit à l’audition de plusieurs anciens membres du conseil d’administration de la MIC : des personnalités telles que Ragen Swaminathan, Swadicq Nuthay, Mardayah Kona Yerukunondu, Neemalen Gopal et Hemlata Sadhna Sewraj-Gopal.

Par ailleurs, Jitendra Bissessur, ex-Chief Executive Officer de la MIC, est lui aussi concerné par une enquête liée à un prêt accordé à Menlo Park et a déjà été interrogé sous mise en garde. Une question persiste : pourrait-il être convoqué pour répondre aux accusations de falsification évoquées par un membre du conseil d’administration ? S’il est auditionné, il devra clarifier son rôle et expliquer s’il était au courant des faits allégués, notamment en ce qui concerne la manipulation d’un procès-verbal.

Une institution sous surveillance

La MIC a rapidement fait l’objet de controverses. Financée par les réserves de la Banque de Maurice avec une injection de 2 milliards de dollars (l’équivalent de Rs 81 milliards), la MIC était censée jouer un rôle clé dans le soutien à l’économie. Cependant, sa gestion et ses choix d’investissements ont suscité de nombreuses interrogations.

Le dernier dossier médiatisé concerne cette acquisition par la MIC de 70 % des actions d’East Coast Hotel Investment, propriétaire de l’hôtel Ambre, pour un montant de Rs 2,4 milliards (48 millions d’euros). Cette transaction, finalisée le 7 juin 2024, dépasse la demande initiale d’investissement de cette société, qui était de Rs 2,1 milliards. Cette différence de 300 millions est au cœur des soupçons de malversation. La FCC enquête actuellement sur les conditions de cette transaction et sur la légitimité de son approbation lors d’une réunion du conseil tenue le 5 février 2024.

Avec les récentes révélations concernant la falsification de documents, l’enquête de la FCC devient de plus en plus complexe. Les autorités devront déterminer si ces accusations sont fondées et identifier les responsables des modifications illicites des documents officiels.

Quatre interviewés, un avocat

Par ailleurs, la question d’un possible conflit d’intérêts a été soulevée concernant Mᵉ Rishi Pursem, qui représente quatre suspects impliqués dans cette affaire : Swadicq Nuthay, Hemlata Sadhna Sewraj-Gopal, Neemalen Gopal et Louis Rivalland.

Interrogé sur ce sujet, Mᵉ Pursem a assuré qu’il était pleinement conscient des règles de déontologie et qu’il veille à respecter scrupuleusement son code d’éthique. De son côté, Mᵉ Anwar Moollan, président du Bar Council, a déclaré : «Je ne vois pas de conflit d’intérêts. Au contraire, Mᵉ Rishi Pursem est l’un des meilleurs au barreau et sait ce qu’il fait.»


L’enquête menée par la Financial Crimes Commission (FCC) concernant une présumée malversation de Rs 300 millions par la Mauritius Investment Corporation (MIC) a pris une nouvelle tournure suite aux déclarations de Louis Rivalland. Le patron de Swan a affirmé lors de son audition qu’un des procès-verbaux de la réunion du conseil d’administration de la MIC aurait été falsifié.

Cette accusation soulève des questions cruciales sur l’authenticité des documents impliqués et sur les responsabilités de ceux ayant potentiellement modifié leur contenu.

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