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Les auditions se multiplient à la FCC
Qui a rédigé ce procès-verbal et quelles sont les signatures apposées ?
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Les auditions se multiplient à la FCC
Qui a rédigé ce procès-verbal et quelles sont les signatures apposées ?

■ Louis Rivalland a changé la donne dans l’enquête sur le deal MIC–Appavou (hôtel Ambre).
La déclaration de Louis Rivalland, ancien directeur indépendant et administrateur non exécutif du conseil d’administration de la Mauritius Investment Corporation (MIC), indiquant qu’un des procèsverbaux aurait été falsifié, est venue changer la donne dans l’enquête d’envergure concernant l’affaire de malversation d’un montant de Rs 300 millions. Elle a déjà conduit à l’audition under warning de plusieurs anciens membres du conseil d’administration de la MIC.
L’enquête soulève désormais des interrogations au sujet de la rédaction des procès-verbaux. En particulier, la Financial Crimes Commission (FCC) se demande si le Company Secretary de la MIC est habilité à rédiger ces documents officiels et quelle est la personne qui a apposé sa signature sur le procès-verbal en question. Un autre point de questionnement concerne la nature des procès-verbaux en possession de la FCC : contiennent-ils des signatures ou en sontils dépourvus ? Si la FCC récupère une copie des procès-verbaux auprès de la Banque de Maurice, de nouvelles auditions pourraient être envisagées dans les jours à venir.
Des personnalités telles que Ragen Swaminathan, Swadicq Nuthay, Mardayah Kona Yer ukunondu, Neermalen Gopal et Hemlata Sadhna Sewraj-Gopal ont déjà été entendues par la FCC dans le cadre de cette affaire. Par ailleurs, une éventuelle audition de Jitendra Bissessur, l’ex-Chief Executive Officer de la MIC, qui fait également l’objet d’une enquête concernant un prêt accordé à Menlo Park, est envisagée, tout comme celle de celui ou ceux qui ont signé le procèsverbal. Bissessur avait été interrogé under warning et placé en détention, avant d’être remis en liberté conditionnelle.
L’enquête de la FCC se concentre notamment sur le rôle de certains membres du conseil d’administration de la MIC dans l’acquisition d’actions pour un montant total de 48 millions d’euros (soit environ Rs 2,4 milliards). Ce projet a soulevé des questions après que l’Investment Committee de la MIC a initialement recommandé une somme de Rs 2,1 milliards pour cette acquisition avant que le montant final n’atteigne Rs 2,4 milliards, créant ainsi un écart de Rs 300 millions.
La FCC soupçonne que cette différence de Rs 300 millions a été délibérément ajoutée dans le but de permettre des «commissions sous la table» à différentes parties impliquées dans la finalisation de cette demande d’aide financière, soumise en février 2024. L’enquête porte ainsi sur le rôle des membres du conseil d’administration de la MIC dans l’approbation de cette demande, qui a permis l’octroi de cette somme supplémentaire de Rs 300 millions lors d’une seconde requête. L’enquête de la FCC continue afin de déterminer s’il y a eu des irrégularités dans le processus d’approbation de cette acquisition et pour identifier les responsables de ces actions suspectes.
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