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Journée mondiale
Protégeons l’enfance à Maurice
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Journée mondiale
Protégeons l’enfance à Maurice

Aneeta Ghoorah, «Ombudsperson for Children».
Hier, alors que le monde célébrait la Journée mondiale contre le travail des enfants, les projecteurs étaient braqués sur une réalité encore trop souvent ignorée : des enfants, y compris à Maurice, sont exposés à l’exploitation, parfois dans l’indifférence générale. Instituée en 2002 par l’Organisation internationale du travail, cette journée visait à mobiliser les consciences face aux millions d’enfants privés de leurs droits à une enfance décente, à l’éducation et à la sécurité.
Dans un pays où l’éducation est gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, voir un enfant sur un lieu de travail au lieu d’être à l’école devrait être inconcevable. Pourtant, la réalité est plus complexe, comme l’explique Aneeta Ghoorah, Ombudsperson for Children : «Le 12 juin est une journée symbolique, mais elle doit nous pousser à agir. Chaque enfant a droit à une enfance protégée et épanouissante. Sa place est à l’école, pas dans un champ, un atelier ou un commerce.»
Des cas inquiétants sont régulièrement signalés à son bureau, impliquant aussi des enfants de travailleurs étrangers. Certains effectuent des tâches physiques pour aider leurs parents ou sont directement exploités. Une situation illégale et intolérable, martèle-t-elle. «Qu’il soit Mauricien ou étranger, chaque enfant est protégé par nos lois. Aucun ne doit être forcé à travailler.»
Chacun a son rôle à jouer
Le travail des enfants à Maurice ne prend pas toujours une forme visible. Il peut être informel, dissimulé, parfois même banalisé. Mais ses conséquences sont lourdes : abandon scolaire, traumatismes, santé fragile, avenir compromis. Pour Aneeta Ghoorah, il est impératif que chaque acteur de la société joue son rôle : parents, tuteurs, employeurs, mais aussi simples citoyens. «Je fais un appel aux familles : placez l’éducation et la protection de vos enfants au premier plan. Aux employeurs : respectez la loi. Et à tous les Mauriciens : si vous êtes témoins d’exploitation, devenez des lanceurs d’alerte. Alertez la police, le Bureau du travail ou mon bureau.»
Le combat contre le travail des enfants ne s’arrête pas à une journée symbolique. Il commence par un regard attentif, un mot signalé, une action responsable. Parce qu’un enfant protégé aujourd’hui, c’est une nation plus forte demain.
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