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«Le fauteuil n’a pas freiné mes rêves»
Plus fort que la scoliose : Le combat de Tushar Seegolam
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«Le fauteuil n’a pas freiné mes rêves»
Plus fort que la scoliose : Le combat de Tushar Seegolam

Tushar Seegolam, 22 ans et habitant de Lallmatie, se souvient encore de ses plus belles années d’enfance. Pour lui, le football n’était pas un simple jeu. C’était une passion, un moteur, une manière de respirer. Il jouait tous les jours, sans relâche. À l’école, pendant les week-ends, à chaque pause. Ses amis l’avaient surnommé Ronaldo, à la fois pour son admiration envers le joueur et pour l’énergie qu’il dégageait sur le terrain.
Mais à l’âge de neuf ans, sa vie bascule. Tushar apprend qu’il est atteint de scoliose. Les traitements s’enchaînent : corsets, kinésithérapie, soins alternatifs… Rien n’arrête la progression de la courbure. La seule issue devient une lourde opération chirurgicale. Le 7 décembre 2015, il entre en salle d’opération à Chennai. On lui dit qu’il n’y a qu’un pour cent de risque que cela tourne mal.
Malheureusement, ce 1 %, c’est lui. À son réveil, après sept longues heures d’intervention, il ne sent plus ses jambes. Sa vie venait de basculer en quelques secondes. S’en suivront des mois d’obscurité. Cloué au lit, incapable même de s’asseoir. Le jeune garçon si actif devient silencieux, replié sur luimême. Mais un rayon de lumière persiste : son kiné, qui chaque jour, l’encourage et l’aide à progresser, millimètre par millimètre.
Tushar ne traversera pas ce combat seul. Ses parents, son frère, ses cousins, certains membres de sa famille : un noyau dur qui lui a offert amour, patience et force. Ensemble, ils lui auront tendu la main quand il n’avait plus la force de se relever. Un jour, il découvre le conférencier Nick Vujicic. Une phrase résonne en lui : «Échoue 100 fois, mais essaie encore jusqu’à ce que tu réussisses.» Ce sera le déclic. La vraie force ne réside pas dans les jambes, mais dans la volonté de ne jamais abandonner.
Sept mois plus tard, Tushar retourne à l’école, en fauteuil roulant, au collège Royal de PortLouis. Il craint les regards. Mais au lieu de jugements, il reçoit une vague de solidarité. Ses camarades lui envoient les cours, certains viennent même étudier chez lui. Les enseignants et le personnel scolaire le soutiennent avec respect et humanité. Ensuite, à l’université, il prend confiance. Il s’exprime dans des débats, gagne des concours, participe à des émissions. Il trouve sa voie et prouve qu’il peut briller autrement.
Après la pandémie, il fonde KLS Car Rental, une entreprise familiale de location de voitures. Mais ce projet est bien plus qu’un business. C’est un message puissant : le handicap ne limite pas les rêves. Aujourd’hui, Tushar se rend régulièrement à la salle de sport de Côte-d’Or. Là-bas, il renforce son corps et son mental. Il y retrouve des visages familiers, des encouragements, et une paix intérieure.
Ce qui le pousse à avancer, ce n’est pas seulement sa propre réussite. C’est le désir d’inspirer les autres. S’il peut montrer, à travers son histoire, qu’on peut se relever après une chute, alors tous les sacrifices auront eu un sens.
Message Final
Peu importe les obstacles, votre force intérieure est plus grande que vous ne le pensez. Entourez-vous des bonnes personnes, croyez en vous et n’oubliez jamais : chaque pas compte, aussi petit soit-il.
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