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Carnet de voyage

Per(s)ées en Iran

11 janvier 2025, 13:30

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Per(s)ées en Iran

Ce n’est pas la destination à laquelle les voyageurs pensent spontanément. Plusieurs pays déconseillent même fortement à leurs ressortissants de se rendre en Iran. Tout en suggérant à ceux qui y sont déjà de quitter temporairement le pays. Loin de ces tumultes, notre compatriote Akshay Seebaluck a séjourné pendant deux mois et demi entre octobre et novembre 2024, en Iran, dans le cadre d’un projet artistique.

Il a traversé le pays du Nord au Sud sans un itinéraire établi à l’avance. Il s’est laissé guider par les rencontres, que ce soit avec la population locale, «dan bann bazar kot ou fer kamarad» ou avec d’autres voyageurs, avec qui il a fait la route d’une ville à l’autre. «Nou sante danse dan bis», raconte-t-il en riant.

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S’il voyage léger, dans son sac à dos, il y avait toujours son carnet de croquis. Ce qui l’inspire c’est de peindre la vie quotidienne des marchés, des cafés, des scènes de rues. Est-ce facile d’aborder les gens ? «En Iran, ce sont les gens eux-mêmes qui viennent vers vous. Quand ils voient que je suis un artiste, cela les intéresse. Je suis quelqu’un de calme. Mo met dialog ar bannla. Ils apprécient mon approche». Ce qui lui a permis d’exposer pendant deux semaines au palais présidentiel, à Téhéran.

L’artiste confie : «bann dimounn dir sa fer telman lontan ki ena lager, zot pa pran traka, zot viv zot lavi, normal». C’est comme cela qu’il a été invité chez des gens rencontrés par chance. Ce qui a approfondi son immersion iranienne : il a par exemple participé à une fête parmi la communauté des zoroastriens. Savourant les ressemblances et s’enrichissant des différences.

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Dans chaque ville, Akshay Seebaluck s’est surtout rendu dans les lieux historiques, ainsi que dans les mosquées, hauts lieux de prières et de socialisation. Prenant le temps d’admirer les vitraux et les mosaïques. De plonger dans une quiétude bienvenue. Car pour ce voyageur atypique, ce qui compte c’est qu’en allant à la rencontre des autres, il va à la découverte de soi.

Dans l’assiette

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Qu’y a-t-il dans l’assiette en Iran ? Le voyageur peut apprécier du «gheimeh», plat de mouton, pois cassé dans une sauce à tomates, servi avec du riz. Au petit-déjeuner, il peut déguster du «balaleet», des vermicelles sucrée parfumées à la cardamome, de l’eau de rose et du safran, accompagnée d’une omelette. Le «gheimeh nesar», c’est le riz agrémenté de noix, de fruits secs et de safran. A table, il y a du basilic, de la menthe fraîche et du persil. Parmi les zoroastriens, un plat de riz servi avec du dhal et une satini de pomme d’amour fait partie des plats traditionnels.

Meymand, village troglodyte

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Des maisons creusées dans la pierre. Meymand est un village situé dans la province de Kerman. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. «Avec un ami, nous avons séjourné dans l’une de ces grottes. C’est une expérience exceptionnelle d’être dans une grotte où des êtres humains ont vécu il y a 12 000 ans. C’est un village très paisible et pittoresque» raconte Akshay Seebaluck.

Vitraux et architecture

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De la mosquée rose de Shiraz à la Jameh Mosque à Yazd, sans oublier le Masjed-e-Shah ou encore le vieux bazar de Naqsh-e-Jahan, Akshay Seebaluck a été sensible aux monuments et ambiances. Il a aussi visité les ruines de Persépolis, ancienne capitale de l’empire Achéménide ou perse.

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