Le projet d’ambulance pour animaux porté par Om Lombard est toujours en suspens, plus de six mois après sa finalisation. Malgré une rencontre qualifiée de «très positive» le 3 juin dernier avec le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, et son junior minister, Fabrice David, l’ambulance vétérinaire n’est toujours pas autorisée à circuler.

L’attente se prolonge et les obstacles administratifs persistent. La principale pierre d’achoppement reste l’homologation du véhicule : une classification officielle en tant que véhicule utilitaire fait encore défaut. Une formalité, selon Om Lombard, mais qui empêche l’entrée en service d’un équipement essentiel pour les urgences vétérinaires à travers l’île.

Pourtant, l’ambulance, prête depuis décembre 2024, est un modèle inédit à Maurice. Entièrement équipée – échographie, électrocardiogramme, système de perfusion chauffant, analyseur hématologique – elle représente une avancée majeure pour le bien-être animal. Une clinique mobile pensée pour intervenir dans les régions les plus reculées, en complément du système public.

Contacté à plusieurs reprises, le ministère de l’Agro-industrie n’a toujours pas donné suite. Une réponse était attendue hier, mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, Om Lombard n’avait reçu aucune notification officielle.

«Le problème est que les ministères se renvoient la balle. Pendant ce temps, les animaux souffrent et nous restons bloqués, alors que tout est prêt et conforme.» Ce projet s’inscrit dans le prolongement du travail de Vetmania, la clinique vétérinaire privée qu’il a cofondée avec le Dr Jowad Timol. Tous deux souhaitent offrir une alternative moderne, spécialisée et mobile pour les cas urgents, notamment dans les régions mal desservies.

Malgré les lenteurs, Om Lombard garde espoir. Dans un contexte où les appels pour une meilleure prise en charge des animaux se multiplient, la mobilisation autour de cette ambulance vétérinaire pourrait bien devenir un symbole des lenteurs administratives... ou d’une prise de conscience à venir.