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Bullying
«Mo pou koup so latet»: Un collégien de 14 ans humilié et menacé réclame justice
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«Mo pou koup so latet»: Un collégien de 14 ans humilié et menacé réclame justice

(Photo d'illustration)
Un élève de 14 ans, piégé dans une spirale de harcèlement et de violence au sein même de son collège, a déposé une plainte lundi. Jérôme, nom fictif, élève en Grade 8 d’un collège confessionnel des Plaines-Wilhems, aurait été victime, le jeudi 5 juin, d’un acte de maltraitance dégradant en pleine classe. Selon sa déposition, après un cours de physique, un camarade l’aurait violemment plaqué au sol, l’immobilisant avec une chaise. Un autre élève, B, aurait alors pris une bouteille d’eau perforée, l’aurait glissée dans son short, en sortant l’embout par la fermeture éclair, et aurait simulé un acte urinaire sur la tête de Jérôme. Un troisième élève, C, aurait ensuite pris la bouteille et refait la même chose.
Ce qui choque encore plus, c’est que la scène aurait été filmée par B puis partagée par message WhatsApp le lendemain. Jérôme aurait reçu cette vidéo sur son propre téléphone, dans la soirée du 6 juin, depuis un numéro familier, celui de son bourreau. Mais le harcèlement ne se serait pas arrêté là. Le samedi 7 juin, à 18 h 17, Jérôme aurait reçu un message vocal glaçant. Dans l’enregistrement, on entend la voix de Brian, en conversation avec un certain J, déclarer sans détour: «Mo pou koup so latet, mo pou touy li… Lindi kan lekol large, nou blok li.»
Jérôme n’a pas subi de blessures physiques, mais le traumatisme est bien réel. Depuis, il redoute de retourner à l’école, où il craint de nouvelles représailles. C’est sa mère, 35 ans, qui a alerté la police après que son fils lui a raconté les faits et lui a fait écouter le message vocal. L’adolescent dit pouvoir identifier ses agresseurs et se dit prêt à remettre les preuves audio et vidéo aux enquêteurs. Les autorités ont ouvert une enquête.
Comment une telle scène a-t-elle pu se produire dans une salle de classe ? Pourquoi aucun adulte n’est intervenu ? Et surtout, quelles mesures de protection sont mises en place pour éviter que ce genre de drame ne se reproduise ? Nous avons contacté le département de communication du Service Diocésain de l’Education Catholique, qui dit ne pas être au courant de cet incident. Sa version est attendue dans cette affaire.
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