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Fond-du-Sac

«Mo pou fer bat twa ankor…»: Une histoire d’amour qui vire au cauchemar

11 juin 2025, 12:00

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«Mo pou fer bat twa ankor…»: Une histoire d’amour qui vire au cauchemar

Un cas de séquestration a été rapporté au poste de police de Rivière-du-Rempart, lundi. Ce qui devait être une simple rencontre amoureuse s’est transformée en moment de terreur pour un jeune décorateur de 25 ans. Depuis trois ans, il partage une relation avec une jeune pharmacienne. Mais dimanche matin, sur la route royale de Fond-du-Sac, tout a basculé. Il s’était rendu, comme souvent, dans le village pour retrouver celle qu’il aime vers 10 heures.

Alors qu’il attendait près d’une banque, une moto rouge s’est arrêtée à sa hauteur. Le conducteur, inconnu et casqué, l’a violemment interrogé sur son identité avant de le frapper au visage à plusieurs reprises. «Il tenait son casque à la main droite, il m’a frappé quatre fois au visage», racontera plus tard le jeune homme, la voix tremblante aux policiers. Quelques instants plus tard, un homme se présentant comme «Mr Kendo» est arrivé.

Puis, une voiture blanche, sans plaque visible, s’est arrêtée. Deux autres hommes en sont descendus. Le plaignant a été giflé à nouveau, traîné de force et poussé dans le véhi-cule. Les assaillants ont ensuite fait escale au lieu de travail de la jeune fille. L’un d’eux lui a demandé froidement : «Samem garson-la sa?» Elle a répondu «oui». Ce simple mot a suffi pour que la victime soit emmenée à nouveau dans le van. Mais le pire était encore à venir.

À l’intérieur, un appel vidéo a été lancé. À l’écran, le père de la jeune fille, qui aurait lâché ces mots glaçants : «Sa, zis premie kout mo’nn bat twa, mo pou fer bat twa ankor de kout.» Finalement, le déclarant a été déposé… non pas en liberté, mais au poste de police de Plaine-des-Papayes. Ses agresseurs l’accusaient maintenant d’avoir menacé sa copine. Il a été blessé à l’oreille et au nez et a demandé à voir un médecin.

Il dit pouvoir reconnaître Mr Kendo, mais ne sait pas qui conduisait le van. Il n’a aucun témoin pour corroborer son récit. Les caméras de surveillance installées près de la banque ont été visionnées. Rien d’anormal entre 9 h 45 et 10 h 30, malgré la présence de nombreux passants, jour de marché oblige. Aujourd’hui, ce jeune homme amoureux, humilié et blessé, demande justice. La police poursuit son enquête.

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