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Cyclone Garance
Maurice et La Réunion appelées à renforcer leur coopération face aux risques climatiques
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Cyclone Garance
Maurice et La Réunion appelées à renforcer leur coopération face aux risques climatiques

Le passage du cyclone Garance a laissé des traces contrastées entre Maurice et La Réunion, soulignant la nécessité d’une coopération régionale renforcée en matière de gestion des risques cycloniques.
Si Maurice a été relativement épargnée, l’île sœur a payé un lourd tribut avec un bilan de quatre morts, des dégâts importants sur les infrastructures et une coupure massive de l’électricité. Ce déséquilibre interpelle, alors que les deux territoires partagent les mêmes risques climatiques et sont soumis aux mêmes systèmes cycloniques.
Les experts s’accordent sur la nécessité de mieux anticiper ces phénomènes extrêmes, dont la fréquence et l’intensité augmentent sous l’effet du réchauffement climatique. «Nous devons renforcer la coopération entre nos services météorologiques, car la trajectoire de Garance a montré toute la complexité de ces systèmes cycloniques», explique Subiraj Sok Appadu, ancien directeur de la station météorologique de Vacoas.
Selon lui, l’aspect humain doit désormais être intégré aux prévisions, en prenant en compte non seulement les vents et les pluies, mais aussi leurs impacts sur la population, les services essentiels et les activités économiques. «Une alerte, ce n’est pas qu’une question de classe 1 ou 2. Il faut aussi savoir quel type d’infrastructure sera touchée, comment les services de secours se déploieront et comment les plus vulnérables pourront être protégés», insiste-t-il.
La coopération entre Maurice et La Réunion pourrait passer par des exercices conjoints de simulation de catastrophes, le partage de données météorologiques en temps réel et la mise en place de plateformes communes d’analyse et de coordination. Les deux îles pourraient également s’appuyer sur les dispositifs de financement de la Banque mondiale pour renforcer leurs infrastructures et développer des mécanismes de réponse rapide.
Les experts plaident aussi pour une approche plus intégrée de la gestion des catastrophes, associant services météo, protection civile, autorités locales et société civile. Une meilleure éducation aux risques pour les populations vivant en zones sensibles, notamment en bord de mer, est également jugée essentielle.
Enfin, Garance rappelle que les cyclones ne connaissent pas de frontières. Face à des océans plus chauds et à des tempêtes plus violentes, Maurice et La Réunion ont tout à gagner à s’appuyer sur leur proximité géographique, leur complémentarité technique et leur destin commun d’îles vulnérables.
«Anticiper ensemble, réagir ensemble, reconstruire ensemble : c’est la seule voie pour renforcer notre résilience face aux tempêtes de demain», conclut un observateur.
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