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Affaire Fieldview
Maison de retraite illégale : Drogue et abus présumés
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Affaire Fieldview
Maison de retraite illégale : Drogue et abus présumés

■ Insalubrité dans les chambres de Fieldview. Des conditions d’hébergement qui soulèvent des questions sur le respect de la dignité et des droits des résidents. © Dev Ramkhelawon
La maison de retraite Fieldview Care Home, située à Maison-Blanche, Mont Goût, Pamplemousses, est au cœur d’un scandale aux ramifications multiples, mêlant trafic de drogue, abus sur personnes vulnérables et interrogations sur d’éventuelles complicités administratives et politiques.
Selon des informations concordantes, la Fieldview Care Home avait déjà attiré l’attention de la brigade antidrogue bien avant que l’affaire n’éclate publiquement. Une opération y a été menée fin octobre dernier, à la suite de la saisie de 21 kilos de cannabis dissimulés dans des machines à laver au port, le 28 octobre précisément.
Cette saisie, effectuée par l’ex-Special Striking Team (SST), alors dirigée par le surintendant de police Ashik Jagai, en collaboration avec la brigade antidrogue de Curepipe et la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la Mauritius Revenue Authority (MRA), avait mené directement à l’adresse de Fieldview. Le colis intercepté était officiellement destiné à un résident de la maison de retraite. Cependant, les enquêteurs soupçonnent fortement que le nom de ce dernier a été utilisé à son insu et que le véritable destinataire – un employé de l’établissement – s’est évanoui dans la nature juste avant la perquisition.
Depuis l’éclatement de l’affaire vendredi soir, les révélations inquiétantes s’accumulent autour de Fieldview, qui opérait sans permis depuis environ trois ans. Parmi les faits les plus graves : des agressions sexuelles présumées sur deux résidentes âgées de 63 et 70 ans, toutes deux atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Les conditions de vie dans l’établissement soulèvent également de nombreuses questions sur le respect des droits fondamentaux des personnes âgées hébergées.
Des agents de la Sécurité sociale auraient effectué des visites dans la maison de retraite, bien que celles-ci n’aient laissé aucune trace officielle. Ces inspections soulèvent de lourds soupçons : les autorités savaient-elles que Fieldview opérait illégalement, sans licence ? Et si oui, pourquoi n’ont-elles pas agi ?
Rien n’indiquait à l’extérieur qu’il s’agissait d’un centre d’accueil pour personnes âgées : aucun panneau, aucune autorisation visible à l’entrée, contrairement à ce que prévoit la réglementation.
Nous avons contacté le ministère compétent pour obtenir des explications sur ces inspections dites «non officielles». Une réponse est toujours attendue.
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