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Éducation
L’UPSEE réclame une enquête sur un collège de l’Est
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L’UPSEE réclame une enquête sur un collège de l’Est

(Photo d'illustration) Les collégiens de cette école réputée de l’Est demandent des équipements et des salles de classe propres avec du mobilier adéquat.
L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) a soumis un dossier détaillé aux autorités concernant la gestion d’un collège réputé de l’est de l’île. L’organisation syndicale interpelle trois ministères – l’Éducation, le Travail et l’Égalité des genres – afin qu’une enquête soit ouverte sur les pratiques en vigueur dans cet établissement.
Dans une lettre adressée aux ministères concernés, le président de l’UPSEE, Arvind Bhojun, affirme que les informations rapportées proviennent directement du personnel et des collégiens. Ces derniers dénoncent notamment le paiement obligatoire de Rs 2 600 pour les frais de la Parents-Teachers Association (PTA). «Si les parents ne paient pas ces frais, leurs enfants n’ont pas accès aux manuels scolaires distribués gratuitement par le gouvernement. Ils sont également contraints d’acheter des polos et vestes scolaires. Or, la PTA est une organisation à but non lucratif. Où va donc cet argent ?» s’interroge Arvind Bhojun.
Le personnel de l’établissement dénonce également des conditions de travail inacceptables. Selon l’UPSEE, les infrastructures sont en mauvais état : «Les chaises sont cassées, les ventilateurs sont défectueux.» Pour Arvind Bhojun, il existe un réel abus, surtout que cette institution obtient une allocation mensuelle de la Private Secondary Education Authority (PSEA). «Il y a un manque d’hygiène dans les toilettes utilisées aussi bien par le personnel que par les élèves.» D’autres pratiques jugées abusives ont été signalées. Les agents de maintenance seraient parfois contraints d’effectuer des travaux au domicile de la mère du recteur pendant leurs heures de service.
Selon Arvind Bhojun, ce collège est dans la tourmente depuis plusieurs années. Un ancien responsable aurait déjà été licencié après être passé devant un conseil disciplinaire. Toutefois, l’UPSEE remet en question la gestion de cette affaire : «Comment la PSEA pouvait-elle à la fois être juge et organiser le comité disciplinaire ?» s’interroge le syndicaliste. Autre fait troublant, le renvoi des collégiens de Grade 11après qu’ils ont tenté d’alerter les autorités. «Ces enfants ont osé faire entendre leur voix et, en retour, ils ont reçu des lettres de transfert.»
Face à ces nombreuses irrégularités, l’UPSEE réclame une enquête approfondie. Arvind Bhojun insiste sur la nécessité d’une intervention immédiate des autorités concernées :
• Le ministère du Travail, pour la protection des employés dont les droits seraient bafoués.
• Le ministère de l’Éducation afin de s’assurer que les fonds publics alloués profitent réellement aux élèves.
• Le ministère de l’Égalité des genres, face à des signalements de langage inapproprié dans l’établissement.
Du côté de la PSEA, l’on affirme être au courant des accusations portées contre l’établissement. Toutefois, l’organisme compte démontrer que certaines allégations sont infondées. L’affaire pourrait donc prendre une tournure décisive dans les jours à venir, alors que les employés et les élèves attendent des réponses concrètes des autorités.
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