Publicité
Fermeture du shelter
L’Oiseau du Paradis : enfin une décision pour la sécurité des enfants
Par
Partager cet article
Fermeture du shelter
L’Oiseau du Paradis : enfin une décision pour la sécurité des enfants

■ Le shelter L’Oiseau du Paradis est désormais fermé jusqu’à nouvel ordre après une série d’incidents préoccupants impliquant des mineurs.
Le shelter L’Oiseau du Paradis, qui n’aura jamais vraiment été un havre de paix pour les enfants qu’il accueillait, a enfin fermé ses portes, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Cette fermeture intervient après des années de controverses et une série d’incidents impliquant à la fois des enfants et des membres du personnel.
Alors que le débat budgétaire battait son plein à l’Assemblée nationale, en fin de journée le jeudi 5 juin, des officiers de la Child Development Unit (CDU) se sont rendus sur place, à Cap-Malheureux, pour procéder à l’évacuation de 22 mineurs, dont six âgés de moins de cinq ans. Ces enfants ont été transférés vers d’autres institutions privées. L’annonce officielle de la fermeture a été faite dans la soirée par la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie.
Dans un communiqué, la ministre a expliqué que cette décision fait suite à plusieurs incidents récents, notamment la fugue de trois mineurs – un âgé de dix ans et deux de 13 ans – retrouvés par des caregivers sous l’influence de substances illicites dans la soirée du dimanche 1ᵉʳ juin. La CDU a rapidement engagé les procédures nécessaires auprès de la Children’s Court, qui a donné son feu vert, jeudi après-midi, pour permettre le transfert immédiat des enfants.
La ministre a précisé que cette fermeture temporaire permettra une rénovation complète du centre ainsi qu’une réorganisation de son mode de fonctionnement. Par ailleurs, un plan de redéploiement sera proposé aux employés affectés par la fermeture, sous l’égide du National Children’s Council.
L’enquête policière suit son cours. Les témoignages des employés présents le soir où les trois mineurs ont dû être hospitalisés à l’hôpital SSRN, ainsi que ceux des enfants concernés, seront recueillis.
Il était grand temps d’intervenir. Ce shelter, censé offrir un environnement protecteur, s’était peu à peu transformé en un lieu délabré, sans système de sécurité adéquat. Sa fermeture marque – espérons-le – la fin d’un long chapitre de négligence. Depuis des années, médias, travailleurs sociaux, employés et syndicalistes n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme.
Depuis la privatisation des shelters Oasis et La Colombe en 2019, L’Oiseau du Paradis était le seul relay shelter encore sous la responsabilité directe du ministère de la Protection de l’enfant.
Publicité
Publicité
Les plus récents




