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«Reward money»

Lilram Deal quitte l’hôpital : le silence comme stratégie… jusqu’à quand ?

9 juillet 2025, 08:30

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Lilram Deal quitte l’hôpital : le silence comme stratégie… jusqu’à quand ?

Après cinq jours d’hospitalisation, l’assistant commissaire de police (ACP) Lilram Deal a été transféré hier de l’hôpital du Nord au centre de détention de Vacoas, où il a de nouveau été placé en cellule policière. Il avait été admis jeudi dernier pour des douleurs dorsales et des irritations cutanées. Son état de santé s’étant stabilisé, il se retrouve désormais à un moment crucial, à quelques jours d’une éventuelle décision de justice sur sa libération conditionnelle.

L’ACP Deal est soupçonné d’avoir joué un rôle stratégique dans la gestion opaque du système de Reward Money – un dispositif initialement conçu pour récompenser les policiers impliqués dans des opérations importantes, notamment contre le trafic de drogue ou la récupération de fonds volés. Mais selon les enquêtes préliminaires de la Financial Crimes Commission (FCC), ce mécanisme aurait été détourné : des primes généreuses auraient été accordées à certains agents sans justification opérationnelle ou en l’absence de toute mission documentée.

Les enquêteurs cherchent à établir qui a autorisé ces versements, sur quelles bases et au bénéfice de qui. Dans cette mécanique complexe, Lilram Deal apparaît comme un acteur clé, en tant que responsable hiérarchique direct de la section concernée.

Jusqu’ici, le haut gradé est resté évasif dans ses déclarations, invoquant ses droits au lieu de fournir des explications détaillées. Les quelques séances d’interrogatoire menées par la FCC avant son hospitalisation n’ont pas permis de faire la lumière sur les circuits parallèles soupçonnés dans l’attribution de ces fonds.

Son retour en détention pourrait toutefois marquer un tournant. Une coopération de sa part pourrait jouer en sa faveur. En d’autres termes, s’il accepte de révéler des informations précises sur les bénéficiaires du système et sur la structure du mécanisme de distribution, cela pourrait influencer la décision attendue ce jeudi devant la Financial Crimes Division concernant sa demande de liberté conditionnelle.

Une enquête aux ramifications multiples

Ce dossier, loin d’être un cas isolé, met en lumière des dysfonctionnements systémiques au sein de l’appareil policier. Depuis l’ouverture de l’enquête sur le Reward Money, plusieurs officiers – en poste ou retraités – ont été convoqués pour fournir des explications. Les montants en jeu sont considérables : certains cas évoquent des primes atteignant plusieurs centaines de milliers de roupies, allouées sans réel contrôle ni transparence.

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