Lilram Deal, Assistant commissaire de police (ACP), est convoqué ce vendredi à 13 h 30 devant la Financial Crime Division de la Cour intermédiaire. À cette occasion, le Directeur des poursuites publiques devra se prononcer sur la demande de remise en liberté conditionnelle déposée par la défense.

Hospitalisé plusieurs jours à l’hôpital du Nord en raison de douleurs dorsales et d’irritations cutanées, Lilram Deal a été transféré mardi au centre de détention de Vacoas. Son état étant désormais jugé stable, aucune nouvelle demande médicale n’a été soumise.

L’enquête ouverte par la Financial Crimes Commission porte sur des soupçons d’abus dans le cadre du système de Reward Money. L’ACP est suspecté d’avoir facilité l’octroi de primes conséquentes à certains policiers, sans preuves tangibles d’opérations menées.

Jusqu’à présent, l’officier supérieur s’est gardé de fournir des explications détaillées. Lors des rares séances d’interrogatoire menées avant son hospitalisation, il s’est contenté d’invoquer ses droits, laissant de nombreuses zones d’ombre planer sur les mécanismes d’attribution de ces fonds.

Mais son retour en détention pourrait marquer un tournant. Une coopération de sa part – notamment s’il accepte de révéler l’identité des bénéficiaires et la structure du système de répartition des primes – pourrait peser dans la balance. Cette évolution pourrait influencer la décision du tribunal quant à sa remise en liberté.

D’autres officiers de police, en activité ou à la retraite, seraient également visés par l’enquête. L’ampleur des montants en jeu et les ramifications internes suscitent de vives inquiétudes au sein de l’appareil policier.