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Licenciements dans les Collectivités locales
Les syndicalistes préparent la riposte
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Licenciements dans les Collectivités locales
Les syndicalistes préparent la riposte

Ils sont plusieurs responsables de groupes syndicaux réunis sous une seule bannière soit le Front Commun Kont Licenciements pour combattre ce qu’ils qualifient d’injustice commise.
Le Front Commun Kont Licenciements ne décolère pas. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi, la plateforme syndicale a dénoncé ce qu’elle qualifie de «vengeance politique» déguisée, après le licenciement brutal de plus de 1 400 contractuels des collectivités locales. Loin de s’essouffler, le mouvement affirme qu’il est là «pour rester» et s’organise pour défendre sans relâche les travailleurs concernés.
Le paradoxe saute aux yeux : depuis le 28 mai dernier, des postes vacants dans les catégories «Workmen Class/Minor Grades» sont publiés sur le site web de la Local Government Service Commission (LGSC) ainsi que dans la presse. Un total de 2 245 postes est à pourvoir, selon ce qui ressort de la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 30 mai. Cette démarche, selon les autorités, vise à assurer la continuité des services essentiels au sein des collectivités locales, à la suite de la fin de contrat de 1 463 employés temporaires.
Mais pour le front commun, cette justification ne tient pas. «Nou gagn garanti ki ena bann post vakan. Ena dan munisipalite, ena dan consey de distrik…», a martelé un des porte-parole. «Kouma explike ki pe met dimounn deor ek en mem tan pe rod dimounn ?»
«Même si le DPM dit que ce n’est pas une vengeance politique, nou, nou trouve ki sa mem sa», a lancé un autre syndicaliste. Entre 1 700 et 1 800 travailleurs, selon la plateforme, «pe peye le po case». Derrière les chiffres, ce sont des familles entières qui se retrouvent dans la détresse. «Ena dimounn ki ena loan, ki bizin swagn zot fami… Nou konn soufrans bann dimounn ki finn perdi zot travay. C’est un drame humain.»
Un appel à la solidarité syndicale
Le front commun ne se contente pas de dénoncer : il agit. Des lettres ont été envoyées au Premier ministre, Navin Ramgoolam, et au DPM, Paul Bérenger. Le message est clair : il faut trouver une solution. Les syndicalistes insistent pour que l’expérience professionnelle des anciens employés soit reconnue. Ils demandent ainsi à ces derniers de mentionner les dates de leur embauche et de leur licenciement dans leur lettre de recherche d’emploi. «Sa pou konte kouma prev ki zot finn travay, ek ki zot ena experiens. Nou pou fer sir sa pran an konsiderasion.»
Le ministre du Travail, Reza Uteem, a promis une réunion. Le front commun réclame également la mise sur pied d’un comité interministériel pour débloquer la situation. Ils ont aussi rencontré le ministre de l’Intégration sociale, Ashok Subron, qui les a encouragés à poursuivre le combat.
Le combat du C2P dépasse désormais le cas des 1 463 licenciements : il vise aussi d’autres corps paraétatiques où des vagues de licenciements seraient en cours. Un grand rassemblement est prévu dans une à deux semaines au Jardin de la Compagnie. L’objectif : mobiliser plus largement la classe syndicale, sensibiliser l’opinion publique et maintenir la pression sur le gouvernement.
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