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Enquête de la FCC sur les Rs 29,8 milliards de la STC
Les banques impliquées ont-elles subi des pressions pour fournir des devises étrangères?
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Enquête de la FCC sur les Rs 29,8 milliards de la STC
Les banques impliquées ont-elles subi des pressions pour fournir des devises étrangères?

La boîte de Pandore ouverte par la Financial Crimes Commission (FCC) continue de révéler des éléments troublants à mesure que l’enquête progresse. La FCC dispose-t-elle déjà d’un organigramme structuré, avec une liste claire des personnes à interroger ? Il semble bien que les jours à venir s’annoncent plein de surprises.
Selon nos informations, cette affaire comporte des ramifications complexes impliquant des banques telles que MauBank et Silver Bank. Est-ce qu’elle remontera jusqu’à la Banque de Maurice ? Seule l’enquête nous le dira. Cela laisse penser qu’une nouvelle étape de l’enquête deviendra bientôt un sujet central dans l’actualité. Certaines personnesclés au sein de ces banques devront expliquer comment les échanges de devises ont eu lieu. Ont-elles agi sous pression au plus haut niveau ou ont-elles simplement suivi les procédures habituelles ?
Les enquêteurs avancent méthodiquement. Ceux qui sont informés des dessous de cette affaire devraient être convoqués dans les prochains jours. Les personnes impliquées dans ces échanges de devises étrangères ont-elles subi des pressions ? La State Trading Corporation (STC) aurait versé au moins Rs 29,8 milliards au Mercantile & Maritime Group (MMG). Qui a recommandé le choix de MMG ? Qu’avait-il ou elle à gagner dans cette offre venant de Bahreïn ? L’enquête suscite un véritable suspense, révélant chaque jour son lot de secrets.
Le pays ne semble pas avoir tiré avantage de cette opération en roupies. Au final, MMG a acheté des dollars auprès de deux banques, dont MauBank, une banque publique. Elle a transféré ses roupies en dollars principalement via MauBank et Silver Bank.
🔵Lakhani, Rosneft et sanctions : ce que révèle l’enquête américaine
Déjà, en septembre 2023, le choix de MMG faisait douter. L’express en avait fait sa Une et avait subi des pressions du cabinet d’avocats britannique de MMG pour retirer son article. Et Rajiv Servansingh défendait le fournisseur, disant qu’il n’avait pas été condamné. Nous écrivions que le nouveau fournisseur des produits pétroliers choisi par la STC faisait l’objet d’une enquête du département de la Justice américain. Celuici avait examiné si Murtaza Lakhani, fondateur et PDG de MMG, avait échangé du pétrole russe en violation des sanctions occidentales, rapportait le Wall Street Journal. Nous avions fait état d’un article du site web source-material.org, regroupant des journalistes spécialisés dans des enquêtes internationales, qui, en collaboration avec The Times, avaient mené une enquête sur cette compagnie et son propriétaire, soupçonné de distribuer des produits venant des pays sanctionnés par des embargos, le Venezuela et la Russie notamment. MMG, une importante société de négoce et de transport de pétrole avec des sièges principaux à Bahreïn et Singapour est celle choisie par la STC pour nous fournir nos produits pétroliers, car notamment elle accepte d’être payée en roupies mauriciennes.
Voici l’article : Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le département de la Justice a créé l’unité Task Force KleptoCapture pour appliquer des politiques destinées à isoler l’économie russe et à saisir les avoirs des contrevenants aux sanctions.
Les prix du pétrole russe ont augmenté bien au-dessus du plafond de prix imposé par l’Occident, indiquant que la Russie a trouvé de nouveaux moyens de profiter de ses ventes de pétrole. Les nations occidentales ont ciblé les exportations de pétrole russe lors de la conception des sanctions, car elles sont de loin la plus grande contribution au budget du Kremlin, explique le Wall Street Journal.
Il rapporte que le département de la Justice examine si Lakhani entretient une relation commerciale avec Igor Sechin, PDG de Rosneft et allié du président Vladimir Poutine, selon les personnes au courant du dossier. Sechin est personnellement sanctionné par les États-Unis.
Né au Pakistan et citoyen du Canada et du Vanuatu, Lakhani est connu dans le monde pétrolier pour opérer dans des endroits compliqués. Il a facilité les échanges de pétrole produits en Irak à l’époque de Saddam Hussein, au Kurdistan irakien et au Venezuela. Avant que Poutine n’ordonne l’invasion de l’Ukraine en 2022, Lakhani avait longtemps fait affaire avec Rosneft, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie.
Un porte-parole de Lakhani avait déclaré qu’il et toutes les entreprises dans lesquelles il avait un intérêt n’étaient plus impliqués dans le commerce du pétrole russe. Le porte-parole a déclaré que Lakhani et ses entreprises avaient subi «une cessation complète de tout commerce de pétrole russe» pour se conformer aux sanctions.
Lakhani est apparu à la caméra lors du principal forum économique international de Saint-Pétersbourg de Poutine. Il était assis au premier rang de l’auditoire lors d’une session animée par Sechin de Rosneft et a applaudi un discours dans lequel le PDG a décrit la mise en place de «nouvelles chaînes logistiques sécurisées offrant un accès à de nouveaux marchés».
La relation de Lakhani avec Rosneft s’est approfondie en 2019 lorsque la société russe a cherché à exporter du pétrole du Venezuela, dont l’industrie pétrolière était sous sanctions américaines. Lakhani a trouvé des acheteurs et a aidé au transport du pétrole, comme l’ont rapporté les journalistes investigateurs du Times en 2022.
Le Wall Street Journal fait état que le porte-parole de Lakhani a déclaré qu’à partir de 2019, les sanctions autorisaient une telle opération. Après que les États-Unis ont sanctionné la filiale de trading de Rosneft à Genève en 2020, Mercantile & Maritime a déclaré avoir mis fin à ces opérations pour se conformer aux sanctions.
À peu près à la même époque, Lakhani a acquis une participation majoritaire dans une société de négoce autrichienne appelée Cetracore Energy, selon le rapport annuel de 2020. Une filiale de Rosneft détenait une participation minoritaire.
Lorsque Rosneft cherchait des investissements extérieurs pour un gigantesque projet pétrolier arctique, elle a sollicité Lakhani. En 2021, Mercantile & Maritime s’est associée à la société de négoce Vitol pour acheter une participation de 5 % dans le projet. La coentreprise de négoce de Lakhani avec Rosneft, Cetracore, a intensifié son activité dans le pétrole russe immédiatement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, selon les données de la société d’analyse des expéditions Petro-Logistics.
Le porte-parole a déclaré que Cetracore et toutes les autres entreprises dans lesquelles Lakhani a un intérêt ont cessé de négocier le pétrole russe.
En décembre, Vitol et Mercantile & Maritime de Lakhani ont déclaré avoir vendu leur participation dans le projet pétrolier Vostok de Rosneft. Rosneft a quitté sa participation dans Cetracore en mai de cette année, selon les documents de la société.
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