Publicité

Affaire Lilram Deal

L’épouse nie connaître l’existence d’un compte bancaire commun

24 juin 2025, 11:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’épouse nie connaître l’existence d’un compte bancaire commun

L’interrogatoire de l’assistant commissaire de police (ACP) Lilram Deal, suspendu de ses fonctions, s’est poursuivi, hier, lundi 23 juin. Après deux jours de détention au centre de Moka, l’homme qui dirigeait autrefois la Counter Terrorism Unit affiche désormais un visage bien moins serein car les choses se compliquent sérieusement pour lui.

Les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC) avancent dans leur travail, avec de nouvelles révélations sur le fonctionnement du système de détournement du Reward Money. Ils soupçonnent une manœuvre habile mais opaque: des primes auraient été réclamées pour des indics non identifiés, sans preuves tangibles de leur contribution. L’objectif ? Ne pas laisser l’enveloppe annuelle intacte en fin d’exercice financier et la détourner en toute «transparence».

L’épouse de l’ACP Deal a aussi été entendue. Samedi, elle a dû s’expliquer sur les Rs 4,5 millions créditées sur le compte bancaire qu’elle détient avec son mari. Selon elle, son époux gérait entièrement les finances du foyer. Elle affirme ne rien savoir de l’origine de ces fonds.

À ce stade, aucun élément incriminant direct n’a été retenu contre elle, ce qui lui a permis de regagner son domicile. Son mari, en revanche, reste en détention, sous le coup d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent.

Les soupçons de la FCC s’appuient notamment sur une transaction troublante : l’achat d’un véhicule, de près de Rs 2 millions, effectué avec les fonds litigieux.

Cette affaire pourrait être le sommet d’un système plus large et bien rodé. Parmi les cas visés figure l’opération de mai 2022 au cours de laquelle des drogues valant Rs 3,3 milliards avaient été découvertes à Pointe-aux-Canonniers sur un terrain des frères Gurroby. Dans la foulée de cette saisie, Lilram Deal aurait réclamé le versement de primes, sans mentionner l’identité ni le rôle exact de ses informateurs.

Publicité