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Fermeture de l’ex-Waterpark
Le SIT croule sous une dette de Rs 1,6 milliard
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Fermeture de l’ex-Waterpark
Le SIT croule sous une dette de Rs 1,6 milliard

Lors d’une rencontre avec la presse, hier, la Chief Executive Officer (CEO) du Sugar Investment Trust (SIT), Nishta Jooty-Needroo, qui a pris ses fonctions il y a à peine quatre semaines, s’est dit «choquée par la gestion passée de cette institution. Nous sommes dans une situation accablante». Elle a souligné que la situation financière est telle que «les banques sont prêtes à saisir nos “assets”. Le SIT est considéré comme insolvable».
Face à cette situation, des décisions radicales doivent être prises et l’une d’elles est la fermeture définitive du Splash N Fun Leisure Park (anciennement Waterpark). «Le Waterpark a fermé ses portes en février 2025. Maintenant ce sera une fermeture définitive», a annoncé Nishta Jooty-Needroo, qui explique que depuis sa création, l’ex-Waterpark n’a jamais été profitable. «Entre 2018 et 2019, Rs 350 millions ont été investies dans la rénovation du Waterpark, mais nous n’avons jamais pu constater la réalisation de ces travaux. Des achats douteux ont aussi été effectués et méritent une enquête approfondie.» La CEO a donné l’assurance qu’aucun employé de l’ex-Waterpark ne sera licencié mais redéployé. «Nous leur proposerons un autre emploi dans d’autres départements du SIT ou au ministère de l’Agro-industrie.»
Nishta Jooty-Needroo a souligné que pendant ces dix dernières années le SIT a subi une «mismanagement extrême» avec pour conséquence une dette estimée aujourd’hui à Rs 1,6 milliard. «La share value du SIT a diminué drastiquement pendant ces dix ans. C’est malheureux pour ceux qui ont investi leur argent dans le SIT.» Rappelons que le SIT comprend 55 000 actionnaires, dont principalement des petits planteurs. La CEO a expliqué qu’avec le ministère de l’Agro-industrie et le nouveau conseil, un état des lieux a été fait.
Cet exercice révèle que le SIT possédait 7 000 arpents de terrains et que 5 000 de ces arpents ont été vendus «à des prix dérisoires sans procéder à des évaluations préalables – 40 % et 60 % moins cher que leur market value à des related parties tels que des directeurs du SIT. De ce fait il y a conflit d’intérêts». La CEO a cité l’exemple d’un directeur qui a acheté 4 lots de terrains d’une valeur d’environ Rs 11 millions et n’a donné qu’un dépôt de Rs 400 000 pour les réserver et n’a jamais fait de paiement. «Mais il a occupé ces terrains et y a planté des cannes illégalement.»
Ces dix ans ont été également ponctués de plusieurs emprunts ; «Loan lor Loan» notamment pour la plantation de canne à sucre et la rénovation de l’ex-Waterpark, «mais rien n’a été fait». De plus les locataires des bâtiments du SIT doivent «par millions de roupies, mais rien n’a été fait pour récupérer l’argent du SIT. Ils ont également pris des prestataires de services sans contrat, mais leur ont payé des sommes bien plus élevées que sur le marché». Elle a également fait ressortir que malgré des pertes enregistrées de 2014 à 2024 le SIT a distribué des dividendes à plusieurs reprises en empruntant. «C’est illégal ce qui s’est passé», a martelé Nishta Jooty-Needroo, ajoutant que le SIT a fait Rs 150 millions de déficit par an.
Avec le ministère de l’Agro-industrie, un Strategic Mandate 2025-2030 a été mis sur pied et adopté par le gouvernement et le conseil du SIT. Ceci comprendra une restructuration du SIT, avec la disparition de certaines entités, le recrutement de personnel pour les postes clés et l’implémentation d’un nouvel organigramme. «Pour l’instant, tous les projets du SIT sont gelés. Nous travaillons avec la banque pour restructurer nos dettes. Nous engageons également des actions légales contre les locataires qui nous doivent de l’argent, ainsi que ceux qui ont réservé des terrains et n’ont pas fait de paiement après les échéances. Pareil pour ceux ayant commis des actes illégaux sur nos terrains.»
Une évaluation des terrains restants et des bâtiments devra être effectuée. Une révision de la Sugar Industry Efficiency Act, qui régit le SIT, afin d’avoir une meilleure représentation du SIT au conseil d’administration est également à l’agenda. «Nous allons mettre l’accent sur la good governance, la transparence et l’accountability. Nous allons aussi encourager le whistleblowing et assurer la confidentialité.» Nishta Jooty-Needroo s’engage à mener le SIT à bon port «me ena bokou travay pou fer. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Cela va nous prendre plusieurs mois, voire plusieurs années, avant que le SIT ne brille de nouveau. On demande aux stakeholders de nous faire confiance». Nishta Jooty-Needroo a conclu en annonçant que le ministère de l’Agro-industrie a déjà envoyé une lettre au FCC afin d’initier une enquête sur le SIT.
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