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Justice
Le procès de P. Diddy ouvre, retour sur les accusations contre le rappeur dans cette affaire très médiatique
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Le procès de P. Diddy ouvre, retour sur les accusations contre le rappeur dans cette affaire très médiatique

De son vrai nom Sean Combs, le célèbre rappeur et producteur de musique est accusé de s’être servi de son empire musical pour bâtir un système d’exploitation sexuelle.
L’heure du procès de Sean Combs - alias Puff Daddy, P. Diddy ou tout simplement Diddy - a bientôt sonné. Ce lundi 5 mai, une première étape dans le jugement du célèbre rappeur et producteur de musique américain de 55 ans s’ouvre à New York : c’est celle de la sélection du jury, une dizaine de jours avant les déclarations préliminaires.
Arrêté à l’automne 2024, ce dernier est accusé de s’être servi de son empire musical pour bâtir un système violent de trafic à des fins d’exploitation sexuelle. L’affaire très médiatique, à laquelle ont été mêlés les noms de plusieurs célébrités, a pris une ampleur grandissante à la lumière des révélations, dont les plaintes au civil de plus de 120 victimes présumées.
Les premiers soupçons d’agressions sexuelles portés contre le rappeur remonteraient aux débuts de son ascension dans les années 1990, mais c’est son ex-compagne - la chanteuse de R & B Cassie - qui est la première à briser le silence. En novembre 2023, elle dépose plainte contre son ex-compagnon, qu’elle accuse d’un viol en 2018, de comportements violents et d’exigences déviantes, comme de l’avoir forcée à avoir des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe.
Finalement, l’affaire est résolue en moins de 24 heures par un arrangement financier, dont l’accord est resté confidentiel. Mais la machine est lancée. Depuis, près d’une trentaine de femmes et d’hommes ont en effet déposé plainte à leur tour pour des faits similaires.
Le « Weinstein de la musique »
La liste est longue : viols en réunion, attouchements sexuels (parfois sur des mineurs), trafic sexuel et soumission chimique. Ils se seraient déroulés dans un cadre bien précis, celui des « freak offs », des soirées sexuelles orgiaques de plusieurs heures, voire plusieurs jours, organisées par Sean Combs.
Devant ces accusations, une enquête fédérale portant sur des soupçons de trafic sexuel est lancée contre lui. Elle entraîne la perquisition de ses résidences de Los Angeles et Miami, en mars 2024. La presse commence à cette époque à comprendre l’ampleur de l’affaire. On le qualifie de « Weinstein de la musique », comme en Une de Libération ou dans les colonnes du Monde. Le rappeur originaire de Harlem est en effet depuis plusieurs décennies devenu l’un des hommes les plus puissants dans son domaine, aux États-Unis.
En septembre de la même année, il est arrêté à Manhattan, puis incarcéré à la prison de Brooklyn dans l’attente de son procès. Sean Combs est écroué, mais l’affaire continue. Plus d’une centaine de victimes présumées (dont des mineurs) entreprennent à leur tour une action collective contre lui. Pour porter leur dossier ? L’avocat ultra-médiatique Tony Buzbee, repéré pour son action en justice à hauteur de 750 millions de dollars contre Travis Scott, au nom de 125 victimes du drame survenu lors d’un concert de la star américaine au festival Astroworld, en 2021.
Jay-Z mêlé à l’affaire
En parallèle, des éléments sordides éclatent au grand jour dans la presse, comme les images de vidéosurveillance filmées à l’hôtel InterContinental de Los Angeles en 2016 dans lesquelles on peut voir Diddy rouer de coups son ex-compagne, Cassie. Elles sont à l’époque diffusées par CNN.
Des noms célèbres se retrouvent aussi mêlés à l’affaire, à l’instar de celui de Jay-Z. L’époux de Beyoncé est visé par une plainte, l’accusant d’avoir violé une adolescente de 13 ans à tour de rôle avec Sean Combs lors d’une soirée à l’issue des MTV Music Awards, en 2000. Une plainte finalement retirée en février 2025, ce que l’interprète de 99 Problems qualifie de « victoire ».
Pas pour Sean Combs. Depuis, plusieurs nouveaux chefs d’accusation ont été ajoutés contre le producteur de musique. Parmi eux, le fait d’avoir contraint ses employés à garder le silence sur les abus sexuels dont ils ont été témoins, ce que relatent plusieurs témoignages figurant dans la série documentaire de Max La chute de P. Diddy. Lui plaide non coupable, comme pour le reste des autres accusations. À compter de ce lundi, c’est à la justice de trancher. L’homme d’affaires encourt la prison à vie.
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