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Dossier Chagos
Le PMSD revendique sa vision avant-gardiste
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Dossier Chagos
Le PMSD revendique sa vision avant-gardiste

Alors que l’accord sur les Chagos suscite une vive effervescence, le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) fait entendre sa voix. Son porte-parole, Olivier Barbe, rappelle que le parti n’a jamais été favorable à l’excision de l’archipel du territoire mauricien depuis la conférence de Lancaster House.
Dans ce contexte, il affirme que le PMSD a eu une longueur d’avance sur ce dossier stratégique. Une position qui fait aujourd’hui écho aux prises de position de sir Gaëtan Duval dans les années 70 et 80, notamment sur l’exploitation de la base de Diego Garcia. Visionnaire et pragmatique, sir Gaëtan estimait que les États-Unis, vu l’importance géopolitique de la base, ne céderaient jamais leur présence. Il plaidait alors pour que Maurice en tire des bénéfices concrets. Parmi ses propositions : l’approvisionnement de la base américaine en produits locaux (légumes, volailles, viande), des paiements en dollars, et surtout, l’embauche de Mauriciens et de Chagossiens sur la base, avec des salaires versés en devises américaines.
Aujourd’hui encore, Olivier Bancoult, figure emblématique de la cause chagossienne, soutient une idée similaire, réclamant l’intégration des Chagossiens au sein de la base militaire, actuellement occupée par des travailleurs philippins, sri-lankais et singapouriens. Olivier Barbe souligne que cette approche réaliste et tournée vers l’intérêt national avait été farouchement rejetée par le Mouvement militant mauricien à l’époque. Il estime que l’histoire donnera raison au PMSD, un parti souvent en avance sur son temps. «Nous avons parfois eu tort d’avoir raison trop tôt», concède-t-il.
Le PMSD appelle par ailleurs à la transparence. Il souhaite que l’accord initial signé par Pravind Jugnauth soit rendu public afin que la population puisse le comparer au nouvel accord. Quant à la question de souveraineté, le parti demande des éclaircissements sur les pouvoirs réels de la commission conjointe et sur l’arbitrage en cas de blocage.
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