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Conférence internationale

Le ministre Uteem dénonce l’absence de femmes dans la délégation syndicale

1 juin 2025, 05:50

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Le ministre Uteem dénonce l’absence de femmes dans la délégation syndicale

Le ministre du Travail, Reza Uteem, a condamné l’absence persistante de représentation féminine syndicale à la Conférence internationale du travail (CIT). Cela, alors qu’il participait à la première assemblée générale annuelle du Conseil des syndicats (CDS), le jeudi 29 mai. Lors de son intervention, le ministre a exprimé son profond désaccord face à la décision de la confédération syndicale principale de ne pas désigner une fois de plus une femme pour représenter les travailleurs mauriciens à la CIT.

Cette conférence qui se tient chaque année au mois de juin à Genève, en Suisse, élabore et adopte des normes internationales du travail et adopte des résolutions qui contribuent à orienter la politique générale de l’Organisation internationale du travail (OIT). La conférence, qui est souvent comparée à un parlement international du travail, est un forum de discussion sur les principales questions sociales et du travail. «À l’heure où les femmes poursuivent avec courage et détermination leur combat pour la reconnaissance équitable de leurs droits, il est fort regrettable que la confédération syndicale principale choisisse de faire fi des recommandations du Bureau international du travail», a déclaré avec véhémence Reza Uteem. Il s’est dit profondément déçu de voir une fois encore un syndicaliste retraité désigné au détriment d’une femme pour représenter les travailleurs mauriciens à cette conférence internationale, qualifiant ce choix de recul préoccupant en matière de représentativité.

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Reza Uteem a lancé un appel pressant aux partenaires syndicaux pour qu’ils fassent preuve de cohérence entre les valeurs qu’ils défendent et les décisions qu’ils prennent. Il a réaffirmé la nécessité d’une représentation inclusive qui reflète fidèlement la diversité et les réalités actuelles du monde du travail. À cet effet, il a partagé que deux femmes avaient été désignées au niveau du ministère pour représenter Maurice à la CIT cette année, soulignant ainsi l’engagement gouvernemental envers l’égalité des genres. L’OIT considère l’égalité des genres comme un droit fondamental, et une condition essentielle à la justice sociale, au développement durable et à la croissance économique. Elle insiste sur la nécessité d’assurer une représentation équitable des femmes dans les postes de décision, y compris au sein des syndicats, des organisations patronales et des délégations nationales aux conférences internationales, comme la CIT.

Le ministre Uteem a également tenu à rappeler qu’il ne considère guère les syndicats comme des adversaires, mais comme des partenaires essentiels à la démocratie. Il a mis en lumière leur rôle crucial dans la défense des droits et de la dignité des travailleurs, tout en appelant à plus d’unité dans leurs rangs. «Quand les syndicats sont divisés, c’est le travailleur qui perd», a-t-il insisté. Il a réitéré que sa porte reste ouverte aux syndicats et aux travailleurs, prônant l’écoute, la concertation et la solidarité comme principes directeurs de son action.

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Par ailleurs, le ministre Uteem a souligné la nécessité de réformer le système de résolution des conflits du travail. Il a ajouté qu’il souhaite la création d’un Labour Tribunal unique, structuré en divisions claires, pour traiter les différends employeurs-employés de manière plus rapide et efficace. Il a également annoncé que les lois du travail seront rendues plus accessibles, critiquant leur inclusion antérieure dans les projets de loi financiers, ce qui en limitait la compréhension publique. Une assise du Travail sera organisée plus tard cette année-ci pour recueillir les avis des employeurs, des employés et de toutes les parties prenantes dans une optique de réforme participative.

Enfin, évoquant le rôle du CDS, institué sur recommandation de l’OIT pour favoriser l’unité syndicale, le ministre a encouragé davantage de collaboration entre les confédérations. Il a appelé à combler les lacunes actuelles en matière de représentation pour garantir une défense plus équitable de tous les travailleurs, quel que soit leur secteur ou leur statut.

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