Le métapneumovirus humain (hMPV) suscite des interrogations au sein de la population. De quoi s’agit-il exactement ? Est-ce un virus aussi virulent que celui du Covid-19 ? Doit-on s’en inquiéter ? Faisons un tour d’horizon.

Le hMPV en bref C’est quoi donc ce virus au nom imprononçable ? Le métapneumovirus humain (hMPV) a été découvert en 2001 par des chercheurs hollandais. Depuis la semaine dernière, plusieurs cas d’infections au hMPV, causant une maladie respiratoire, ont été recensés en Chine. Ce virus se propage rapidement et des cas auraient également été signalés en Inde. Ses symptômes ressemblent à ceux de la grippe ou du rhume, soit la toux, le nez qui coule, la fièvre, une sensation de fatigue et des difficultés à respirer. Et tout comme la grippe, si une personne contracte le hMPV, elle est susceptible de l’avoir à nouveau. Le virus se transmet par des gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne infectée tousse, parle ou éternue. Le virus se transmet aussi par contact, par exemple en se donnant une poignée de main ou en touchant des surfaces contaminées.

Les symptômes apparaissent entre trois et cinq jours après l’exposition au virus. Dans certains cas, la maladie peut s’aggraver, surtout chez les enfants âgés de moins de cinq ans. Ces derniers risquent de développer une pneumonie ou une bronchiolite. D’autres personnes sont également plus vulnérables au virus, notamment les seniors, celles souffrant de déficiences immunitaires ou encore de maladies chroniques des bronches ou de l’asthme. Il n’existe aucun vaccin ni traitement spécifique contre le hMPV. Si le nom du virus peut effrayer, le Dr Vasantrao Gudjadhur, ancien directeur des services de santé et nouveau senior adviser au ministère de la Santé, explique toutefois que le hMPV est bien moins agressif que le virus du Covid-19. Si la maladie ne s’aggrave pas, la guérison intervient dans une dizaine de jours. D’ailleurs, le médecin rappelle que contrairement au Covid-19, ce virus n’est pas nouveau, des cas de métapneumovirus humain ont déjà été recensés l’année dernière à Maurice. Le hMPV se propage surtout durant l’hiver.

Qu’en est-il de Maurice ? Le ministère de la Santé est en état d’alerte. Plusieurs mesures sont mises en place pour prévenir la propagation de ce virus. «Le hMPV est une menace pour Maurice, mais il est gérable. Nous devons rester très vigilants», fait ressortir le Dr Gujadhur. Pour lui, il est important de surveiller les cliniques, les hôpitaux, les laboratoires, ainsi que les points d’entrée du pays tels que le port et l’aéroport. «Nous devons suivre de près le nombre de cas recensés», a-t-il souligné. Le ministre de la Santé, Anil Bachoo a, de son côté, fait une visite à l’hôpital de Souillac, mardi. Il a demandé à ne pas céder à la panique. Si une personne a des symptômes de grippe, il est donc important de ne pas paniquer et de consulter un médecin.

Le virus en Chine Les cas continuent d’augmenter en Chine, selon les médias internationaux. Toutefois, selon le site www.news. un.org, «Beijing signale que le taux de recours aux hôpitaux est actuellement inférieur à celui de l’année dernière à la même époque et qu’aucune déclaration d’urgence n’a été faite et qu’aucune mesure n’a été prise». Sur le même site, dans un article daté du 7 janvier, il est également souligné que la Chine dispose d’un système strict de surveillance pour les infections respiratoires sévères.

Les bonnes pratiques à adopter

Le Dr Gujadhur met avant l’importance des bonnes pratiques à suivre dans le cadre de la prévention à l’infection par ce virus. Il est donc important de se laver les mains régulièrement avec du savon et de désinfecter régulièrement les surfaces. Évite aussi de te toucher le visage ou le nez sans t’être lavé les mains. Évite les foules et les personnes souffrantes. Enfin, porte un masque dans les lieux publics. Si jamais tu tousses ou éternues, n’oublies pas de te couvrir la bouche. Il est aussi conseillé de ventiler les espaces clos en ouvrant une fenêtre pour faire circuler l’air, par exemple.