L’Apple AirTag et plusieurs téléphones portables saisis dans l’affaire de blanchiment d’argent impliquant l’ex-Premier ministre Pravind Jugnauth (photo) sont au centre de l’enquête menée par la Financial Crimes Commission (FCC). Ces dispositifs pourraient receler des éléments clés, notamment des communications, des données de localisation et des transactions susceptibles de renforcer l’accusation. Les enquêteurs s’appuient sur l’article 60 de la Financial Crimes Commission Act, qui leur permet d’analyser ces objets numériques sans ordonnance judiciaire. Une disposition qui accélère le processus, alors que le dossier prend un tournant décisif depuis l’arrestation de Pravind Jugnauth.

Des analyses en cours

Depuis trois jours, les experts du département de criminalistique passent au crible les téléphones saisis, dont deux appartenant au couple Jugnauth ainsi qu’une tablette. Parmi les autres appareils examinés, figurent ceux de plusieurs protagonistes de l’affaire, notamment Josian Deelawon, Devianee Ramchurn, Sanjiv Ramdenee, Chandradeo Oomah, Noel Deelawon et Isha Prada Ramchurn.

Un élément intrigue particulièrement les enquêteurs : un Apple AirTag. Ce dispositif de suivi pourrait contenir des informations cruciales sur les déplacements de certains suspects, voire confirmer des échanges liés à des transferts de fonds suspects.

Selon des sources proches du dossier, l’Intelligence Cell de la FCC s’intéresse de près aux aveux de Josian Deelawon, qui aurait impliqué Devianee Ramchurn. Les enquêteurs examinent les communications téléphoniques entre ces deux suspects autour du 26 novembre, date supposée du passage de valises contenant des fonds illicites.

Alors que l’enquête se poursuit, les autorités espèrent que l’exploitation des données numériques fournira des éléments probants. Une semaine après l’arrestation de l’ex-PM, les équipes de la Forensic finalisent leurs analyses en attendant la soumission du rapport officiel.