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Scandale «reward money»
L’ACP Lilram Deal fixé sur sa libération le 1ᵉʳ juillet
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Scandale «reward money»
L’ACP Lilram Deal fixé sur sa libération le 1ᵉʳ juillet

■ L’ACP Lilram Deal, accompagné de son avocat Mᵉ Roshi Badhain, à sa sortie de la cour de Port-Louis, hier, après l’audience relative à sa demande de remise en liberté sous caution. © Kiranchand Sookrah
La motion de remise en liberté sous caution de l’Assistant commissaire de police (ACP) Lilram Deal, ancien directeur de la Counter Terrorism Unit (CTU), a été entendue hier devant la magistrate Naazish Saukaloo. La poursuite était représentée par Mᵉ Ghireesh Bundhoo de la Financial Crimes Commission (FCC), tandis que Mᵉ Roshi Badhain assurait la défense du haut gradé. La magistrate Naazish Saukaloo a pris note des arguments présentés. Sa décision concernant cette demande de remise en liberté sous caution est attendue pour le mardi 1ᵉʳ juillet.
Lors de son intervention en cour, l’avocat de Deal a affirmé la coopération totale de son client dans cette affaire. Il a déclaré que ce dernier avait répondu à toutes les questions posées par la FCC, tout en précisant qu’il ne pouvait divulguer certaines informations classées sous l’Official Secrets Act de 1982, en particulier celles liées à des opérations sensibles.
«J’ai pleinement collaboré avec la FCC. Cependant, je ne peux révéler des informations confidentielles susceptibles de compromettre la sécurité de l’État ou l’identité de mes informateurs, dont les paiements ont été liés au démantèlement de réseaux de trafic de drogue et à des opérations antiterroristes», a-t-il soutenu, d’après son avocat.
Il a également affirmé devant la magistrate : «Je suis pleinement conscient des conséquences juridiques si je tente de falsifier des preuves ou d’exercer une influence sur des témoins. Je n’ai aucune intention de fuir le pays. J’ai mon honneur, ainsi que celui de ma famille, à défendre.»
Décoré de l’Ordre du Mérite
Lilram Deal, qui a été décoré de l’Ordre du Mérite de la République française, a déclaré être profondément attaché à sa famille, dont il est le principal soutien, notamment pour son épouse, sa fille et sa mère âgée.
La FCC, de son côté, s’est opposée à cette demande de remise en liberté. Mᵉ Ghireesh Bundhoo a souligné que l’enquête est toujours en cours et que la commission prévoit d’auditionner une trentaine d’anciens membres de la CTU. Il a évoqué une somme de Rs 30 millions que Deal aurait remise par cash cheques à d’anciens officiers de la CTU, afin qu’ils récupèrent la somme en cash, toujours sous les ordres de l’ACP Deal lorsqu’il dirigeait la Counter Terrorism Unit. Ces fonds, selon Deal, auraient servi à rémunérer des informateurs dans des affaires de trafic de drogue et de lutte contre le terrorisme.
Mᵉ Roshi Badhain a objecté à cet argument, soulignant que le montant de Rs 30 millions ne figure à aucun moment dans la charge formelle retenue contre son client. Il a rappelé que seule une somme de Rs 4,5 millions a été retrouvée sur le compte bancaire de Lilram Deal. Il a également précisé que les bons de paiement, émis par l’Accountant General, sont déjà en possession de la FCC, ce qui, selon lui, élimine tout risque de manipulation de preuves.
Finalement, la magistrate a accédé à la demande de l’avocat de la FCC, qui souhaitait que ces informations sur les Rs 30 millions figurant dans l’enquête puissent être évoquées pour poser des questions à l’enquêteur de la FCC.
L’avocat de Deal a aussi affirmé que son client avait identifié deux hauts gradés comme témoins dans cette affaire, démontrant, selon lui, sa transparence et l’absence d’intention de nuire au bon déroulement de l’enquête. Il a insisté : «Mon client, en tant qu’ACP, connaît les risques associés à une quelconque tentative d’influencer des témoins. Il n’y a aucun élément concret justifiant son maintien en détention.»
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