À la suite du Budget 2025- 26 présenté jeudi dernier, la Government Services Employees Association (GSEA) reconnaît certaines avancées, mais elle pointe également plusieurs zones d’ombre. Son secrétaire général, Gheerishsing Gopaul, a salué l’effort du gouvernement pour redresser l’économie, citant des mesures dans des secteurs stratégiques, comme l’Économie bleue, ou le plan de contrôle et de stabilisation des prix. Cependant, la GSEA regrette le silence total autour du rapport du PRB, malgré sa demande pour qu’il soit appliqué dès janvier 2025 au lieu de 2026. «Qui va travailler dans les hôpitaux en construction si aucun recrutement n’est prévu dans le public ?», s’interroge t-il. L’absence de nouvelles embauches dans la santé, l’éducation ou les services essentiels, comme les pompiers, constitue, selon lui, un sérieux frein à la relance.

Autre grief : la suppression de certaines allocations, annoncée comme un soulagement pour la population, mais jugée injuste envers ceux n’ayant pas bénéficié de compensation ou d’un 14ᵉ mois. Aucune mesure, non plus, pour résoudre les distorsions salariales.

Concernant la pension payée à 65 ans, la GSEA reste partagée mais réclame un dialogue ouvert avec les partenaires sociaux pour envisager une mise en œuvre plus souple. Le syndicat salue toutefois certaines initiatives, comme la remise en place du NPF, qu’il espère voir discuter avec les syndicats, ou encore la suppression de la TVA sur certains produits de base, tout en demandant un élargissement de la liste. Enfin, la GSEA s’alarme de la disparition de nombreux postes dans le Budget. «Comment relancer l’économie sans main-d’œuvre suffisante, ni pour surveiller les prix, ni pour assurer l’éducation ou la santé ?», conclut le syndicat.