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Scandale des Rs 30 milliards de la STC
La FCC s’apprête à frapper fort cette semaine
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Scandale des Rs 30 milliards de la STC
La FCC s’apprête à frapper fort cette semaine

■ Selon le directeur de la STC, Rajiv Servansingh, payer en roupies plutôt qu’en devises ferait économiser le pays. © Aurélio Prudence.
Le feuilleton du scandale financier de la State Trading Corporation (STC) prend une nouvelle tournure décisive. La Financial Crimes Commission (FCC) prévoit de procéder à de nouvelles interpellations et de lancer une série d’autres enquêtes approfondies dès cette semaine. Tous les regards sont tournés vers les prochaines étapes de cette enquête qui pourrait bien ébranler davantage l’appareil étatique.
Le scandale remonte à 2024, lorsqu’ont été révélées des pratiques jugées douteuses dans l’attribution d’un contrat de Rs 30 milliards pour l’approvisionnement en carburants, confié à la société singapourienne Mercantile & Maritime Group (MMG). Le contrat, couvrant la période d’août 2023 à juillet 2024, a été attribué sans appel d’offres, suscitant l’indignation de l’opposition, notamment du député travailliste Ehsan Juman. Celui-ci a dénoncé un favoritisme manifeste, soulignant que MMG n’était pas le soumissionnaire le moins-disant.
Le directeur de la STC, Rajiv Servansingh, a tenté de justifier cette décision en affirmant que le paiement en roupies au lieu de devises étrangères permettrait au pays de réaliser des économies. Or, des documents internes ont révélé que la MauBank – une banque publique – convertissait en réalité les roupies en dollars pour le compte de MMG, mettant à mal cette version. Par ailleurs, MMG aurait obtenu une garantie bancaire en devises de 15 millions de dollars, présentée comme un mécanisme pour stabiliser la roupie, mais qui s’avère être un prêt remboursé après chaque livraison.
Le député Juman avait également attiré l’attention sur l’absence totale de transparence, notamment sur le prix du baril négocié, jamais révélé au public malgré les promesses répétées du directeur de la STC. Cette affaire a relancé le débat sur la gouvernance des institutions publiques et la nécessité d’une surveillance indépendante et rigoureuse des contrats d’État.
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