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Motion de l’ACP Deal
La FCC évoque des «preuves accablantes» pour s’opposer à sa remise en liberté
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Motion de l’ACP Deal
La FCC évoque des «preuves accablantes» pour s’opposer à sa remise en liberté

La motion de remise en liberté sous caution de l’assistant commissaire de police (ACP) Lilram Deal a été entendue, hier, mardi, à la Financial Crimes Division devant la magistrate Naazish Sakauloo alors que l’avocat du suspect, Mᵉ Roshi Bhadain, n’avait pas encore contre-interrogé l’enquêteur principal de la Financial Crimes Commission (FCC). L’audition se poursuivra aujourd’hui. L’ACP Deal a donc passé encore une nuit, hier, au Moka Detention Centre.
La FCC a fait des révélations percutantes en Cour. Face au panel d’avocats de la défense comprenant aussi Mᵉ Yash Bhadain, entre autres, l’avocat de la FCC, Mᵉ Gheerish Bundhoo, a opposé une vive résistance à la libération du haut gradé inculpé pour blanchiment d’argent.
L’Acting Head du Investigating department de la FCC, Robert Seeruttun, a présenté des éléments clés justifiant, selon lui, le maintien en détention de l’ACP Deal. Il a évoqué trois principaux motifs d’objection : une interférence avec des témoins, une falsification des preuves et un risque élevé de fuite à l’étranger.
Selon l’enquêteur de la FCC, deux hauts gradés de la force policière sont directement impliqués dans cette affaire. Ces derniers doivent être convoqués prochainement, l’un d’eux ayant perçu une somme de Rs 500 000 provenant du Reward money. La crainte que l’ACP Deal n’exerce une influence sur ces témoins est sérieusement considérée par la FCC.
Robert Seeruttun a également souligné que la FCC a retracé une somme de Rs 2, 087, 000 provenant toujours du Reward money, utilisées pour l’achat d’un terrain et pour des travaux de construction et dont les bénéficiaires n’ont toujours pas été identifiés. Des titres de propriété, des bons de paiement et d’autres documents financiers ont été requis auprès des banques concernées. La FCC redoute que la remise en liberté du suspect ne compromette l’intégrité de ces preuves essentielles.
Autre point de crispation : le risque d’absconding. Les autorités disent détenir des documents prouvant que l’ACP Deal aurait entamé des démarches pour émigrer au Canada. Il aurait aussi des liens familiaux solides à l’étranger, renforçant cette possibilité de fuite. De plus, son statut d’ancien haut gradé affecté à l’unité de contreterrorisme (CTU), avec plus de 42 voyages internationaux au cours des cinq dernières années, ajoute à l’inquiétude des enquêteurs.
🔴 Contre-interrogatoire musclé
Face à ces accusations, Mᵉ Roshi Bhadain a contre-attaqué vigoureusement en procédant à un contre-interrogatoire du témoin principal. Il a demandé à Robert Seeruttun si l’argent retrouvé sur le compte bancaire de son client lui appartenait légalement. Réponse sèche de l’enquêteur : «I don’t agree.» Mᵉ Bhadain a alors insisté : «Whose money is it?» Ce à quoi l’enquêteur a répondu que ces fonds correspondaient aux Reward monies destinés à des informateurs mais que plusieurs policiers de l’ADSU ont confirmé que ces informateurs n’ont jamais été rémunérés.
Un autre fait marquant est survenu lorsque Me Roshi Bhadain a soulevé une question par rapport à des documents obtenus par la FCC chez l’ACP Deal et relevant du secret d’État. Deux fonctionnaires du Prime Minister’s Office (PMO) – Security Division, sans lien avec la motion de remise en liberté sous caution, s’étaient présentés, le mardi 24 juin, à la FCC pour récupérer ces documents. Il a ainsi évoqué la clause du secret d’État sous la section 3(2) de l’Official Secrets Act de 1972 pour contester l’utilisation de ces documents. Ce qui a conduit Mᵉ Bundhoo à exiger le retrait immédiat de la question précédente de Mᵉ Roshi Bhadain.
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