Ce soir dans Décryptage, l’historien Jocelyn Chan Low offre une lecture percutante de l’évolution de la société mauricienne à travers les prismes de l’histoire, de la politique, de l’éducation et des réseaux sociaux.

Selon lui, la démocratie mauricienne donne une illusion de choix, où «le peuple n’a réellement le pouvoir qu’un seul jour : le jour des élections». Il revient sur les marches citoyennes post-élections, l’essoufflement de la confiance dans les partis traditionnels, et les limites du système représentatif actuel.

Abordant la question des réseaux sociaux, il reconnaît leur rôle positif dans l’élargissement de l’espace public tout en pointant les risques de désinformation : «Mieux vaut trop de liberté que pas de liberté du tout», dit-il, tout en appelant à une meilleure éducation au discernement.

Il livre aussi une réflexion saisissante sur la société moderne : «Le monde est devenu pédocentrique. Tout est centré sur l’enfant. Paran pe donn li tou. Sitan donn li tou, apre ena dérapaz». Une transformation qu’il lie à la disparition des structures familiales traditionnelles et à l’affaiblissement des valeurs éducatives non-examinables.

Enfin, il plaide pour l’introduction urgente du «critical thinking» et de la philosophie à l’école, pour forger une jeunesse lucide, consciente de l’histoire politique du pays et mieux armée pour s’engager dans la vie publique.