Depuis le 2 mars, l’État hébreu bloque l’entrée de l’aide humanitaire, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza.

Depuis le 2 mars, aucune aide humanitaire n’a pu pénétrer à Gaza. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a annoncé, ce dimanche 18 mai, autoriser l’entrée d’une «quantité de base de nourriture» dans la bande de Gaza, pour éviter la «famine» des 2,4 millions de Palestiniens vivant dans l’enclave. Israël «agira pour empêcher le Hamas de s’emparer de cette aide humanitaire», a-t-il ajouté.

En guise de réponse, Paris a réclamé que la reprise de l’aide humanitaire soit «immédiate, massive et sans entrave».

«Après 3 mois d’efforts diplomatiques, le gouvernement israélien annonce enfin la réouverture de l’aide humanitaire à Gaza. Elle doit mettre fin à la situation humanitaire catastrophique et enrayer définitivement la famine», a écrit Jean-Noël Barrot dans un message sur X.

Intensification de l’offensive israélienne

Alors que des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont lieu à Doha, « la France appelle au cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages du Hamas » et « agit pour faire advenir une solution politique reposant sur deux États », a ajouté le chef de la diplomatie française.

Benjamin Netanyahu s’est dit, de son côté, ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire. Il a cependant affirmé qu’un tel accord devrait inclure l’«exil» du Hamas et le «désarmement» de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien.

Le gouvernement israélien avait pourtant approuvé début mai un plan pour «la conquête» du territoire palestinien et un déplacement de sa population, semblant alors écarter toute négociation dans ce conflit déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

L’armée israélienne a par ailleurs intensifié depuis samedi son offensive à Gaza visant, selon elle, à libérer les otages israéliens retenus par le Hamas et à vaincre le mouvement islamiste palestinien. Au moins 50 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dimanche, selon des secours.