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Victoire

15 novembre 2011, 20:00

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Navin Ramgoolam ne veut pas se mettre les Rodriguais à dos. Le Premier ministre a affi rmé, en réponse à la Private Notice Question (PNQ) de Paul Bérenger, la semaine dernière, que son gouvernement va tenir compte de nos points de vue par rapport au projet de loi sur les administrations régionales et sur l’introduction du kreol morisien à l’école. Il a résolument joué la carte de l’apaisement. C’est tout à son honneur. C’est une victoire pour la démocratie.

Sur ces deux dossiers, le Premier minister a indiqué qu’il y a eu des consultations avec les parties concernées. Mais comment se fait-il que malgré tout, il y a eu une telle levée de boucliers ? Force est de constater que les Rodriguais avaient, à un certain moment, l’impression de crier dans le désert.

Il faut maintenant, avec recul, se poser la question sur la manière dont les consultations ont été menées. Les dispositions avaient-elles été prises pour trouver un consensus, ou le gouvernement central s’est-il contenté de donner des information’s ? Il semble que dans ces deux cas, on n’ait pas vraiment pris la peine d’écouter l’avis des Rodriguais. Cela ne s’appelle pas consultation.

Pour le démontrer, prenons le cas du projet de loi qui vise à mettre en place le Port-Mathurin Town Council. Au nom du conseil exécutif, le Chef commissaire a pris la peine d’adresser une correspondance au ministère de la Pêche et de Rodrigues pour être transmise au conseil des ministres précisant que la décision de revoir le statut de Port-Mathurin et les villages sera traitée par l’Assemblée régionale au moment opportun. Cette lettre a été envoyée le 1er juillet. Le projet de loi a été introduit en première lecture le 18 octobre, sans tenircompte de l’avis du conseil exécutif.

Ce constat suscite beaucoup d’interrogations.

Pourquoi le ministre Hervé Aimée n’a-til pas tenu compte de cette lettre avant la présentation du projet de loi à l’Assemblée nationale? Encore faut-il savoir s’il a bien reçu cette correspondance. Soit le ministre Aimée a reçu la lettre et il a préféré l’ignorer. Ce qui est grave. Soit le ministère de la Pêche et de Rodrigues n’a pas fait suivre ce courrier. Ce qui est encore plus grave, car cela touche au fonctionnement même de la plus haute institution de notre pays.

 Toujours est-il que Navin Ramgoolam a saisi l’occasion de cette PNQ pour affi rmer la volonté de son gouvernement de respecter l’autonomie. Sur ce chapitre, les Rodriguais vont continuer à le juger par rapport à ses actions.

 

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