Commentaire reçu sur le blog:  Et le souterrain ?  par Jean Claude de l''''Estrac

M. Jean Claude de l''Estrac, on ne devrait pas s''attendre à une "bonne campagne" de la part de Navin Ramgoolam. Quand il est acculé, il a recours au communalisme le plus puant en utilisant la subtilité. ll est plus probable que la fin de la campagne de l''Alliance de l''Avenir sera plus communale qu''elle ne l''a été jusqu''ici, car ils sont à court d''arguments.

Du reste, on n''a rien entendu pour la défense de leur "bilan" sur le "law and order", le trafic de subutex et de drogue, le coût de la vie qui augmente de façon vertigineuse, les frasques des nominés politiques, etc., tout simplement parce que Ramgoolam a lamentablement failli dans ces domaines. Il y a un "deafening silence" de sa part.

Le seul domaine où il a quelques arguments, c''est l''économie mais il ne faut pas oublier que le pays s''est grandement endetté pendant les cinq dernières années. Il nous faudra un bon ministre des Finances pour naviguer entre les eaux troubles dans les années qui viennent, car la crise mondiale n''est pas terminée. L''effondrement de l''économie grecque et l''éruption du volcan en Islande ont démontré comment on vit dans un monde fragile où tout peut basculer à tout moment.

Mais que fait Ramgoolam? Il écarte celui qui a été à la barre pour le remplacer par quelqu''un qui a archi critiqué sa politique économique. C''est insensé. L''affaire Illovo montre comment on nage en pleine contradiction   quand Ramgoolam critique une mesure dont un de ses partenaires fut partie prenante. Entre d''un côté Vishnu Lutchmeenaraidoo qui a été l''architecte du boom économique des années 80, et Pravind  Jugnauth qui n''a rien laissé de mémorable aux finances en 2003-2005, le choix est vite fait. Car c''est cela aussi le choix, non pas seulement celui entre Bérenger et Ramgoolam, comme ce dernier essaie de le faire accroire avec tous les sous-entendus communaux que cela comporte et dont Ramgoolam ne se lasse pas.

 Il faut aussi mentionner le fait que les Hindous sont loin d''être un "dépôt fixe" pour  Ramgoolam et le Parti travailliste, car quand le pays souffre, ce sont tous les groupes ethniques indistinctement qui sont atteints. Il y a une colère souterraine qui gronde et des surprises sont à prévoir. Je pense que dans cette élection, on verra l''expression démocratique d''un peuple, toutes communautés confondues, qui en a assez de se faire berner et enverra un signal fort au régime sortant.

Mike