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Suite logique

Ce qui était attendu, s’est produit lundi dernier. Les élus de l’Organisation du peuple de Rodrigues (OPR) ont  officiellement démissionné comme membres de l’Assemblée régionale.
Depuis la crise politique du mois de décembre et l’installation du  nouveau gouvernement, l’OPR n’a pas cessé de réclamer des élections régionales anticipées. Le parti avait annoncé une série d’actions pour forcer l’Hôtel du gouvernement à aller dans ce sens.
 La date  du 15 février a constitué un tournant dans cette revendication. Au lieu de rentrer «en classe», à la reprise des travaux de l’Assemblée régionale,  les élus de l’OPR  avaient choisi de se tenir en face du siège abritant l’Assemblé munis de pancartes en signe de protestation.
 Au cours  d''''une  conférence de presse, tenue le lendemain, Serge Clair, le leader de l’OPR, a déclaré que les élus de ce parti n’assisteraient plus aux séances de la présente Assemblée régionale.  Ce qui nous a conduit à leur demander dans nos colonnes, de ne plus toucher leurs allocations, au cas où ils laisseraient le champ libre à la majorité, et se désisteraient de leur rôle de porte- parole de leurs mandants. Qu’ils le veuillent ou non, leurs absences  du  parlement pendant trois mois, auraient conduit à la perte de leurs sièges. Notre argument suivait tout simplement une suite logique. C’est pourquoi, après cette déclaration du 16 février, la  démission nous paraît aussi une suite logique.
 Cette démission était précédée d’un meeting à, Malabar, où le leader a jugé bon de sollicité l’aval de l’assistance avant d’officialiser la démarche de son parti.  C’est tout à fait à son honneur, car le « show » était très  bien réussi.
Mais comment ne pas se demander si la  déclaration  du 16 février selon laquelle « nou pas pou al encor, arriv ce  qui arrivera » le 16 février avait été mûrement réfléchie avec tous les élus ? Comment expliquer alors que l’un d’entre eux ait à un certain moment essayé  de la défendre en arguant que c’était un slip of the tongue ( enn parol sape) ? Et un autre qui parlait de cafouillage.
Mais aujourd’hui, il faut reconnaître que tous ont pris une décision collective. Après cette démission, Serge Clair a parlé de « libération ».
C’est un fait que, contrairement à Paul Bérenger, le leader de l’OPR est très mal à l’aise sur les bancs de l’opposition. Depuis plusieurs mois, il ne posait plus de questions  à l’Assemblée régionale. Aller à l’Assemblée était devenu une  vraie corvée pour lui. C’est pourquoi cette démission est aujourd’hui une suite logique  de beaucoup de choses.
 
 
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