En sus de ces partielles controversées, il y a aussi le mépris collectif à l’égard de la mémoire des esclaves de Rodrigues qui furent libérés un 4 juin 1839 au lieu d’un 1er février comme ceux de Maurice que je voudrais commenter, faisant d’une pierre deux coups. Ce samedi le 4 juin 2011 est parti sans qu’un hommage soit rendu à nos ancêtres esclaves. En ce qu’il s’agit du respect de la particularité rodriguaise, de cohérence dans l’action politique et de la sincérité de nos hommes politiques locaux dans la construction d’une île Rodrigues plus juste, comment explique-t-on que deux des trois partis qui ont spontanément descendu dans la rue pour réclamer des élections régionales anticipées ne réalisent pas l’urgence d’y redescendre pour condamner beaucoup plus énergiquement ce non-respect flagrant de notre peuple créole qu’ils touchent gros pour défendre les intérêts ? Le Premier Ministre mauricien a encore le loisir de renvoyer la date de ces partielles dans une ultime tentative de limiter les self-inflicted damages de son image de chef d’un Etat dont il ne cerne pas vraiment la nature insulaire. Et libre de tout instinct sectaire et de l’emprise de la VOH, il peut même s’offrir le privilège de faire du 4 juin un jour férié pour permettre aux descendants d’esclaves de La Colonie d’honorer la mémoire de leurs ancêtres. Mais quid des leaders politiques Rodriguais ? L’histoire ne pardonnera jamais leur hypocrisie et leur indifférence face à ces deux gaffes monumentales dont ils deviennent des ridicules complices par manque d’actions fermes et concrètes en guise de réaction. Et dire que l’un des leaders des partis locaux fut prêtre catholique et que l’autre fut membre du Conseil Pastoral de l’Eglise locale au temps de la visite du Cardinal Bernadin Gantin. On peut dire qu’ils ont bien leurré feu le cardinal Jean Margéot en se servant de l’Eglise pour arriver à leurs fins politiques. Et le peuple également avec leur basse politique conspiratrice consistant à se servir des problèmes de la société pour réaliser leurs propres projets personnels en l’absence de projet de société de leur part pour libérer Rodrigues de ce joug colonial insupportable. Comment veulent-ils que le PM mauricien respecte le peuple rodriguais quand eux-mêmes qui dirigent l’ARR ne montrent aucun respect pas la mémoire de nos ancêtres qui ont payé de leur existence pour jeter les bases pour la construction de leur patrie ? Vraiment, la politique rodriguaise n’est autre chose qu’une petite poignée d’Oncles Toms sans conscience mercantilisant leur âme, leur dignité d’homme et leur peuple pour quelques malheureuses centaines de milliers de roupies mauriciennes à la clique politique dynastique de Maurice. Le respect, cela se mérite !