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Réalisme

22 novembre 2011, 20:00

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« Tou le lane mem zafer. Gouvernman ale, gouvernman vini, problem delo lamem. » C’est le cri de colère de cette habitante de Corail qui chaque année, à pareille époque, se retrouve confrontée à de gros problèmes d’eau.

On a archi entendu dire que c’est le problème numéro 1 de Rodrigues. Et des solutions, on en a entendu beaucoup aussi. « Il n’y a qu’à faire un gros barrage. Il n’y a qu’à collecter  l’eau qui va à la mer au moment des grosses pluies. Il n’y a qu’à installer des usines de dessalement… »

Il est un fait que la demande en eau a beaucoup augmenté. D’abord, en raison de l’augmentation de la population et à la modernisation du mode de vie avec l’eau courante dans les maisons. Parallèlement, le taux de pluviométrie n’a pas suivi.
A la fin des années 90, l’exploitation de l’eau souterraine est venue presque doubler la production. Les experts recommandent de ne pas aller trop loin dans cette voie. Il faut faire attention à ne pas laisser l’eau salée pénétrer la nappe.

Des études montrent aussi que les gros barrages présentent des inconvénients à cause du  fort  taux d’évaporation et de la perméabilité du sol. Il nous reste le dessalement qui ne dépend pas des caprices de la nature par rapport à la pluviométrie.
Mais cela coûte cher. Où trouver de l’argent ? Peut-on continuer à dire que l’eau doit être gratuite pour tout le monde ? Entre le fait de laisser la gestion de ce produit essentiel entre les mains des multinationales pour faire des profits sur la tête des pauvres et de faire croire que c’est à l’Etat de continuer à faire la distribution gratuitement à tous, il faut trouver un juste milieu.
 
Quelque soit le gouvernement, il y a toujours eu des « valve operators» qui font leur travail correctement et d’autres qui ne prennent pas la peine d’aller voir si l’eau coule  chez  le consommateur. Les gouvernements changent et on entend toujours les mêmes critiques par rapport à la gestion inégale de l’eau dans certains endroits.


Il semble que les trois principaux partis ne sont pas contre le fait qu’il faut revoir la gestion et faire payer  l’eau à ceux qui le peuvent. C’est aussi une des conditions pour avoir l’aide des bailleurs de fonds qui ont le souci de favoriser une gestion soutenable de l’eau.

Attendons la sortie des différents manifestes électoraux. Il faut espérer que le réalisme prendra le dessus sur des promesses électoralistes.

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