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Quand Ramgoolam joue sur la naïveté de Bérenger

1 mars 2010, 20:00

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Commentaire sur l’article : MMM : Cap vers une alliance avec le Parti Travailliste


Le premier ministre, Navin Ramgoolam, est fort, très fort même, selon le sondage publié par l’express-dimanche dans son édition du 28 février. Il peut donc gagner haut la main les prochaines élections générales. Et contrairement à l’analyse de M. Rabin Bhujun (l’express-dimanche du 28 février), je pense moi que si l’on suit la logique des chiffres révélés par ce sondage, Ramgoolam et son Alliance sociale, pourront même obtenir une majorité de ¾.

Pourquoi alors contracter une alliance avec le MMM, en dépit de l’objection affichée publiquement par son adjoint, Rashid Beebeejaun, et son allié, le PMSD? Pourquoi s’encombrer d’un MMM qui n’a jamais été complaisant envers son partenaire (sauf entre 2000 et 2005, et la encore!). Un allié qui trouvera toujours des raisons (ou des excuses) pour critiquer ou se dissocier de telles ou telles décisions? Pour s’en prendre a des collègues du Cabinet ? Pourquoi donc installer l’instabilité au cœur du gouvernement ?

Il est vrai qu’on apprend souvent de ses erreurs passées. Mais de là à conclure que Paul Bérenger et son MMM accepteront sans contestation aucune, docilement, tout ce que Navin Ramgoolam voudrait faire ! Je ne rendrais pas un tel pari.

Cette alliance hypothétique sera sans aucun doute imbattable aux prochaines élections mais le gouvernement issu d’un tel scrutin ne durera pas.

D’où ma conclusion : finalement, Navin Ramgoolam ira seul, c’est-a-dire avec son allié actuel, le PMSD. Il exigera bien sur un nettoyage général, une véritable épuration à la fois chez les bleus et au sein de son propre parti. Il nous proposera alors une équipe rajeunie, des jeunes autour de gens plus âgés, plus expérimentés. Bref, un mélange judicieux.

Entretemps, il continuera à jouer avec Paul Bérenger et le MMM. Il continuera à recevoir, chez lui à Clarisse House ou ailleurs, le leader de l’Opposition, pour « cause causer ».Il laissera entrouverte une petite porte pour le MSM, donnant ainsi un peu d’espoir à Pravind Jugnauth, et par extension, à Sir Anerood qui, de Réduit et  de La Caverne, tente  le tout pour garantir un meilleur avenir politique a son fils.

Mais dès la dissolution de l’Assemblée nationale, Navin Ramgoolam fermera toutes les portes.  Les deux composantes de l’opposition  (la complaisante et la loyale) se retrouveront sur la paille, «  sek kouma poisson salé », «  grillés lor perron en bas gros soleil ». Quelle campagne pourraient-ils (MMM et MSM) mener alors contre le l’Alliance sociale ?

Démonétisés, décrédibilisés, ils n’auront même plus la force de recueillir quelques miettes. Voila le triste sort qui les attend, surtout Paul Bérenger et le MMM.

Sajeet

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